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Moi, Daniel Blake
« Moi Daniel Blake, je suis un citoyen, rien de plus et rien de moins ! »
Daniel Blake, ouvrier de 59 ans, est victime d’un accident cardiaque qui l’oblige à cesser de travailler et à faire appel pour la première fois aux aides sociales.
Il se voit contraint par l’administration à une recherche d’emploi intensive sous peine de perdre ses indemnités. Commence alors une descente aux enfers par un labyrinthe administratif qui l’oblige à suivre de multiples procédures, recourir à des centres d’appels toujours occupés, répondre à des convocations et se rendre à des entretiens absurdes jusqu’à ce qu’il comprenne que tout est fait pour le dissuader dans ses démarches.
Il se lie d’amitié avec Katie, une jeune mère célibataire sans emploi, elle aussi confrontée à l’absurdité de l’administration. S’ensuit une belle histoire de solidarité et de soutien mutuel. Joël Dragutin propose une subtile adaptation théâtrale de l’émouvant film de Ken Loach, Palme d’or à Cannes en 2016, qui dénonce le système libéral inhumain à l’œuvre en Europe aujourd’hui.
Voilà une nouvelle adaptation d'un film sur scène, comme c'est désormais dans l'air du temps. Sur une scène très dépouillée et obscure, les comédiens s'avancent et prennent la parole pour avertir : oui, la plupart d'entre nous ont certainement déjà vu le film, mais, selon eux, compte tenu de l'actualité en France, il est important de continuer à jouer cette histoire. Ainsi, j'ai pensé que je ne verrais pas la même chose que ce que j'ai vu au cinéma. Erreur. Rien n'est revu ou corrigé, voire librement inspiré, nous avons affaire à l'exacte transposition du film sur une scène de théâtre. Il est difficile de cacher sa déception quand on connaît le déroulé de l'histoire, ses rebondissements et l'absurdité et de la situation.
Pourtant aucun reproche ne peut être fait aux comédiens. Celui qui incarne Daniel Blake (Jean-Yves Duparc) fait tout à fait honneur à l'acteur Dave Johns. Malheureusement, je n'ai trouvé aucune valeur ajoutée. Ainsi, je ne peux que recommander cette pièce à celles et ceux qui n'ont pas vu le film ou celles et ceux qui souhaitent en voir une copie conforme vivante. C'est dommage !