Critiques pour l'événement Le Silence de Molière
Marc Paquien est un metteur en scène à femmes : Catherine Frot, Ludmila Mikaël, Anouk Grinberg… Autant de comédiennes de génie dirigées avec passion, exigence et amour. Avec Le Silence de Molière, Paquien s’associe à Ariane Ascaride au Théâtre de la Tempête. Le tandem ne resplendit pas d’une belle complicité ici : la faute déjà sans doute au texte aride de Giovanni Macchia qui se répercute sur la mise en scène, très austère et froide. Le jeu monotone d’Ascaride, ensuite, bien trop sec, entraîne une représentation statique et ennuyeuse. Rendez-vous manqué.
Si la vie grouillante d’agitation de Jean-Baptiste Poquelin a marqué les esprits, celle de sa fille unique Esprit-Madeleine reste un mystère. Très peu d’informations ont filtré sur l’existence monacale de cette enfant traumatisée par le théâtre. Giovanni Macchia a donc imaginé un entretien entre elle et un jeune dramaturge curieux d’en savoir davantage sur la fille de son idole (tenace Loïc Mobihan). Réticente à se livrer au début, elle se confiera sans tabou à cet inconnu. Une manière de soulager sa conscience et sa solitude. Ce basculement de l’indicible vers la logorrhée a au fond quelque chose de touchant. La confusion entre la scène, les coulisses et la maisonnée perturbe la petite qui rejette en bloc un art cruel et moqueur…
Léthargie contagieuse
Le projet était alléchant. Seulement, la forme de l’entretien se montre trop didactique pour emballer. L’écriture manque de mordant, bien que le portrait pince-sans-rie d’Esprit-Madeleine soit croqué avec détail. Austère, le texte contamine le travail scénique, bien raide. Ariane Ascaride semble engoncée dans sa tenue, mal à l’aise. Elle délivre une partition sans réelle nuance, toujours sur le même fil et on décroche malheureusement assez vite. Ambiance ascétique qui rejaillit immanquablement sur le mental du public. On sort léthargique de ce Silence, malgré un beau rendu clair-obscur de Dominique Brugière qui sculpte le visage du duo.
Si la vie grouillante d’agitation de Jean-Baptiste Poquelin a marqué les esprits, celle de sa fille unique Esprit-Madeleine reste un mystère. Très peu d’informations ont filtré sur l’existence monacale de cette enfant traumatisée par le théâtre. Giovanni Macchia a donc imaginé un entretien entre elle et un jeune dramaturge curieux d’en savoir davantage sur la fille de son idole (tenace Loïc Mobihan). Réticente à se livrer au début, elle se confiera sans tabou à cet inconnu. Une manière de soulager sa conscience et sa solitude. Ce basculement de l’indicible vers la logorrhée a au fond quelque chose de touchant. La confusion entre la scène, les coulisses et la maisonnée perturbe la petite qui rejette en bloc un art cruel et moqueur…
Léthargie contagieuse
Le projet était alléchant. Seulement, la forme de l’entretien se montre trop didactique pour emballer. L’écriture manque de mordant, bien que le portrait pince-sans-rie d’Esprit-Madeleine soit croqué avec détail. Austère, le texte contamine le travail scénique, bien raide. Ariane Ascaride semble engoncée dans sa tenue, mal à l’aise. Elle délivre une partition sans réelle nuance, toujours sur le même fil et on décroche malheureusement assez vite. Ambiance ascétique qui rejaillit immanquablement sur le mental du public. On sort léthargique de ce Silence, malgré un beau rendu clair-obscur de Dominique Brugière qui sculpte le visage du duo.
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