Critiques pour l'événement Le journal d'un fou
J’ai assisté à l’adaptation théâtrale de la nouvelle "Le Journal d’un fou" de Nikolaï Gogol, au Guichet Montparnasse (14ème arrondissement de Paris).
Nous, spectateurs, sommes les témoins du dialogue intérieur d’un employé de ministère en Russie. Seul sur scène du début à la fin, Poprichtchine monologue, dévoilant des pensées de plus en plus délirantes. Très amoureux de la fille de son patron, il se rend compte que c’est peine perdu. Elle mérite mieux qu’un petit fonctionnaire ! Il s’imagine alors une autre vie. Il se découvre un autre homme, plus puissant, plus grand, jusqu’à se prendre pour le roi d’Espagne. En résumé, si l’amour fait perdre la tête, cette pièce de théâtre en est l’exemple.
A la fin perdu entre sa vie imaginaire et la dure réalité de l’hôpital psychiatrique dans lequel on le devine, Poprichtchine est pris au piège de sa propre création, de son propre esprit. Prisonnier de l’Hotel California, la fin de la pièce est l’aboutissement d’un lent processus d’isolement, de repli sur soi.
J’ai souffert. Oui, j’ai souffert pour le personnage agonisant sur sa paillasse de paria, incompris par les médecins, souhaitant juste des réponses aux incohérences qui mettent sa raison à mal. Poprichtchine ne demande qu’une main amie pour poser un pied à terre et reprendre ses esprits. Si Le journal d’un fou est un récit de démence, c’est une invitation à l’ouverture vers autrui, à l’écoute et la compréhension de l’autre.
Le théâtre contemporain m’a surpris, surpris par sa forme et sa singularité. On s’étonne, on est gêné. Le temps passe, on s’habitue. Le personnage vous prend et vous secoue. Il remue votre corps, il remue votre esprit.
C’est une expérience à tenter. Et quitte à voir une pièce folle, autant voir parler un fou.
Nous, spectateurs, sommes les témoins du dialogue intérieur d’un employé de ministère en Russie. Seul sur scène du début à la fin, Poprichtchine monologue, dévoilant des pensées de plus en plus délirantes. Très amoureux de la fille de son patron, il se rend compte que c’est peine perdu. Elle mérite mieux qu’un petit fonctionnaire ! Il s’imagine alors une autre vie. Il se découvre un autre homme, plus puissant, plus grand, jusqu’à se prendre pour le roi d’Espagne. En résumé, si l’amour fait perdre la tête, cette pièce de théâtre en est l’exemple.
A la fin perdu entre sa vie imaginaire et la dure réalité de l’hôpital psychiatrique dans lequel on le devine, Poprichtchine est pris au piège de sa propre création, de son propre esprit. Prisonnier de l’Hotel California, la fin de la pièce est l’aboutissement d’un lent processus d’isolement, de repli sur soi.
J’ai souffert. Oui, j’ai souffert pour le personnage agonisant sur sa paillasse de paria, incompris par les médecins, souhaitant juste des réponses aux incohérences qui mettent sa raison à mal. Poprichtchine ne demande qu’une main amie pour poser un pied à terre et reprendre ses esprits. Si Le journal d’un fou est un récit de démence, c’est une invitation à l’ouverture vers autrui, à l’écoute et la compréhension de l’autre.
Le théâtre contemporain m’a surpris, surpris par sa forme et sa singularité. On s’étonne, on est gêné. Le temps passe, on s’habitue. Le personnage vous prend et vous secoue. Il remue votre corps, il remue votre esprit.
C’est une expérience à tenter. Et quitte à voir une pièce folle, autant voir parler un fou.
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