Critiques pour l'événement Jusque dans vos bras
Commençons par une anecdote : les spectateurs s’installent. Quelques rangs devant moi, en catégorie 1 (je suis en orchestre, mais catégorie 2, près de la régie), une famille. Jean-Christophe Meurisse, le metteur en scène, vient les prévenir qu’il pourrait y avoir des images choquantes pour des enfants (ici une petite fille/jeune adolescente de douze ans) : de la nudité, des gros mots, du sang, etc, les Chiens de Navarre quoi. Les parents paraissent conscients de ce qu’ils emmènent voir à leur fille. Meurisse leur répond qu’il a aussi des enfants de cet âge-là, qu’il est dans son rôle de metteur en scène, qu’il sur-protège peut-être ces jeunes spectateurs, car oui le nouveau spectacle des Chiens de Navarre est peut-être moins sexuellement graphique, mais il n’en dit pas moins.
Il était évident que ces Chiens (de France et) de Navarre en arriveraient à évoquer cette fameuse identité et ce spectacle, comme tous d’ailleurs, démarre avec un Bang ! Je fais une généralité, mais entre le Christ qui interpelle le public du haut de sa croix dans les Armoires Normandes et cette fois-ci un enterrement avec cette famille et ses amis, déchirés par le chagrin et qui s’entre-déchirent au son des Beatles (All you need is love… qui démarre, tiens donc, par les premières mesures de la Marseillaise), on entre de plein fouet dans le vif du sujet. Tout ça pour dire que Jean-Christophe Meurisse sait y faire avec les images en employant une scénographie simple mais « de toute beauté » (du gazon partout, un réverbère…) et sait utiliser l’espace (celui des Bouffes du Nord) comme personne. Et qu’on rit énormément pendant presque tout le spectacle, cela se délite quelque peu sur la fin, ceci est mon petit bémol.
Il faut les voir représenter De Gaulle par un comédien algérien de 2m43 (dommage qu’il ne soit pas plus employé dans le spectacle), sauver des migrants sur le générique d’Intervilles, faire parler le dernier militant du PS, gentiment bousculer le public de catégorie 1 et autres invités, etc. car oui, nos Chiens de Navarre préférés (Céline Fuhrer toujours là !) osent toujours tout et n’épargnent vraiment personne.
Il était évident que ces Chiens (de France et) de Navarre en arriveraient à évoquer cette fameuse identité et ce spectacle, comme tous d’ailleurs, démarre avec un Bang ! Je fais une généralité, mais entre le Christ qui interpelle le public du haut de sa croix dans les Armoires Normandes et cette fois-ci un enterrement avec cette famille et ses amis, déchirés par le chagrin et qui s’entre-déchirent au son des Beatles (All you need is love… qui démarre, tiens donc, par les premières mesures de la Marseillaise), on entre de plein fouet dans le vif du sujet. Tout ça pour dire que Jean-Christophe Meurisse sait y faire avec les images en employant une scénographie simple mais « de toute beauté » (du gazon partout, un réverbère…) et sait utiliser l’espace (celui des Bouffes du Nord) comme personne. Et qu’on rit énormément pendant presque tout le spectacle, cela se délite quelque peu sur la fin, ceci est mon petit bémol.
Il faut les voir représenter De Gaulle par un comédien algérien de 2m43 (dommage qu’il ne soit pas plus employé dans le spectacle), sauver des migrants sur le générique d’Intervilles, faire parler le dernier militant du PS, gentiment bousculer le public de catégorie 1 et autres invités, etc. car oui, nos Chiens de Navarre préférés (Céline Fuhrer toujours là !) osent toujours tout et n’épargnent vraiment personne.
Spectacle globalement drôle, irrévérencieux mais inégal.
La présentation sous forme de tableaux accentue les différences entre "rire à gorge déployée", sourire et simplement rester indifférents. Des acteurs bons dans l'ensemble, une mise en scène assez simple mais inventive dans son étonnant rapport au public.
Des faiblesses dans certains textes notamment ceux qui concernent les personnages soi-disant symboles de la France. On passe un très bon moment.
La présentation sous forme de tableaux accentue les différences entre "rire à gorge déployée", sourire et simplement rester indifférents. Des acteurs bons dans l'ensemble, une mise en scène assez simple mais inventive dans son étonnant rapport au public.
Des faiblesses dans certains textes notamment ceux qui concernent les personnages soi-disant symboles de la France. On passe un très bon moment.
Les Chiens de Navarre sont de retour et n'ont pas grand chose à nous dire.
Bien sûr, ils se défendront en expliquant qu'ils ne cherchent pas à "dire quelque chose", mais cette succession de saynètes qui reprend les différents ressorts comiques qui ont fait leur succès laisse plus que sur sa faim.
Ni très choquant, ni très universel : on a vu et on oublie aussi vite.
Bien sûr, ils se défendront en expliquant qu'ils ne cherchent pas à "dire quelque chose", mais cette succession de saynètes qui reprend les différents ressorts comiques qui ont fait leur succès laisse plus que sur sa faim.
Ni très choquant, ni très universel : on a vu et on oublie aussi vite.
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