Critiques pour l'événement Irma la Douce
Nicolas Briançon choisit de mettre en scène quinze comédiens qui utilisent parfaitement tout l’espace scénique et un orchestre de cinq musiciens, plutôt jazzy, côté cour.
Néanmoins, le gros défaut de cette comédie musicale est le déséquilibre qui existe entre les deux parties. La première, très linéaire, apparait comme étant un travail scolaire bien propre mais sans aucune saveur exquise qui emballerait sans conteste le public. C’est bon mais sans plus, car trop classique. En revanche, après l’entracte, le ton change du tout au tout et la seconde partie, qui s’ouvre sur une hilarante et irrésistible scène au tribunal, devient plus enlevée et surtout plus pimentée. Un grain de folie et d’audace s’empare du plateau dans des tableaux rythmés et hauts en couleur. C’est savoureux, plaisant et entraînant.
Les compositions de Marguerite Monnot, à qui l’on doit l’inoubliable Milord de la môme Piaf, sont mises en valeur par une proposition scénique intéressante, bien que le livret d’Alexandre Breffort soit un peu faible par moment. L’orchestre en live dynamise l’ensemble mais à tendance parfois à couvrir les voix. Du côté des interprètes justement, le rôle-titre est confié à la douce Marie-Julie Baup qui apporte beaucoup de fraîcheur à son personnage mais manque peut-être un peu de gouaille. Cependant elle est particulièrement convaincante. Elle donne la réplique à Lorànt Deutch, qui se montre être parfait dans ce rôle double de Nestor/Oscar. Mariés à la ville et parents de trois enfants, leur duo fonctionne bien, sauf dans les parties chantées. En effet, si Marie-Julie Baup chante plutôt juste, sa voix, s’accordant mal avec celle de son partenaire, n’arrive pas à nous emporter totalement. Lorànt Deutch quant à lui est un bon acteur qui parviendrait presque à nous faire oublier que Nestor et Oscar ne font qu’un. Sa formidable scène devant le miroir est d’une perfection bouleversante. En revanche, le bât blesse quand il chante et les fausses notes s’enchaînent.
A sa décharge, il n’est pas chanteur et cela ne gâche rien à l’ensemble du spectacle, apportant même un aspect empathique et touchant. Irma la Douce bénéficie de la superbe prestance de l’époustouflante Nicole Croisille, parfaite en tenancière du Cabaret des Inquiets et narratrice du récit. Véritable artiste, elle est Maman, dont la seule présence envoûte toute la salle. Il faut la voir à 78 ans, moulée en leggings aux motifs léopard et juchée sur des hauts talons vertigineux. So irrésistible ! Du côté des seconds rôles, Claire Perot et Andy Cocq se fondent dans la masse et c’est bien dommage tant leur potentiel ne se révèle qu’à de rares moments. Cependant, Andy Cocq, à la fois prostituée travesti et bagnard La Douceur (peut-être un peu trop caricatural en tricoteuse de layette) se voit confier une superbe scène au bagne, dévoilant de longues et fines jambes qui feraient fureur dans un cabaret et qui provoquent l'envie des femmes, complexées devant tant de perfection plastique. Quant à la scène finale, formidable, elle termine de nous convaincre que l’on vient d’assister à un très beau spectacle musical à la scénographie agréable, nous plongeant avec nostalgie dans l’ambiance insouciante d’après-guerre. Il faut bien avouer que c’est réussi et cela fait du bien alors pourquoi s’en priver ?
Néanmoins, le gros défaut de cette comédie musicale est le déséquilibre qui existe entre les deux parties. La première, très linéaire, apparait comme étant un travail scolaire bien propre mais sans aucune saveur exquise qui emballerait sans conteste le public. C’est bon mais sans plus, car trop classique. En revanche, après l’entracte, le ton change du tout au tout et la seconde partie, qui s’ouvre sur une hilarante et irrésistible scène au tribunal, devient plus enlevée et surtout plus pimentée. Un grain de folie et d’audace s’empare du plateau dans des tableaux rythmés et hauts en couleur. C’est savoureux, plaisant et entraînant.
Les compositions de Marguerite Monnot, à qui l’on doit l’inoubliable Milord de la môme Piaf, sont mises en valeur par une proposition scénique intéressante, bien que le livret d’Alexandre Breffort soit un peu faible par moment. L’orchestre en live dynamise l’ensemble mais à tendance parfois à couvrir les voix. Du côté des interprètes justement, le rôle-titre est confié à la douce Marie-Julie Baup qui apporte beaucoup de fraîcheur à son personnage mais manque peut-être un peu de gouaille. Cependant elle est particulièrement convaincante. Elle donne la réplique à Lorànt Deutch, qui se montre être parfait dans ce rôle double de Nestor/Oscar. Mariés à la ville et parents de trois enfants, leur duo fonctionne bien, sauf dans les parties chantées. En effet, si Marie-Julie Baup chante plutôt juste, sa voix, s’accordant mal avec celle de son partenaire, n’arrive pas à nous emporter totalement. Lorànt Deutch quant à lui est un bon acteur qui parviendrait presque à nous faire oublier que Nestor et Oscar ne font qu’un. Sa formidable scène devant le miroir est d’une perfection bouleversante. En revanche, le bât blesse quand il chante et les fausses notes s’enchaînent.
A sa décharge, il n’est pas chanteur et cela ne gâche rien à l’ensemble du spectacle, apportant même un aspect empathique et touchant. Irma la Douce bénéficie de la superbe prestance de l’époustouflante Nicole Croisille, parfaite en tenancière du Cabaret des Inquiets et narratrice du récit. Véritable artiste, elle est Maman, dont la seule présence envoûte toute la salle. Il faut la voir à 78 ans, moulée en leggings aux motifs léopard et juchée sur des hauts talons vertigineux. So irrésistible ! Du côté des seconds rôles, Claire Perot et Andy Cocq se fondent dans la masse et c’est bien dommage tant leur potentiel ne se révèle qu’à de rares moments. Cependant, Andy Cocq, à la fois prostituée travesti et bagnard La Douceur (peut-être un peu trop caricatural en tricoteuse de layette) se voit confier une superbe scène au bagne, dévoilant de longues et fines jambes qui feraient fureur dans un cabaret et qui provoquent l'envie des femmes, complexées devant tant de perfection plastique. Quant à la scène finale, formidable, elle termine de nous convaincre que l’on vient d’assister à un très beau spectacle musical à la scénographie agréable, nous plongeant avec nostalgie dans l’ambiance insouciante d’après-guerre. Il faut bien avouer que c’est réussi et cela fait du bien alors pourquoi s’en priver ?
J'ai beaucoup aimé la 2ème partie ( on s'ennuie un peu dans la 1ère, dommage ).
Nicole Croisille est parfaite en meneuse de revue, mais elle ne chante pas assez. Lorant Deutsch joue bien mais doit faire des progrès en chant quant à Irma la douce, MJ Baup est parfaite et sexy à souhait !
Il faudrait revoir la mise en scène un peu pauvre et ajouter de la chanson.
Nicole Croisille est parfaite en meneuse de revue, mais elle ne chante pas assez. Lorant Deutsch joue bien mais doit faire des progrès en chant quant à Irma la douce, MJ Baup est parfaite et sexy à souhait !
Il faudrait revoir la mise en scène un peu pauvre et ajouter de la chanson.
Je me suis régalé. Une soirée magique. Intelligence, talents, beauté inaltérable de la musique de Marguerite Monnot. Et livret merveilleux de poésie et de drôlerie de Alexandre Breffort. On est plongé dans l'atmosphère du Paris des années 50.
Le petit monde (légendé) des macs et des filles de joie. Un soupçon d'Audiard, (la poésie en plus), des costumes merveilleux, une mise en scène inventive et joyeuse. Une équipe de choc entoure une Nicole Croisille somptueuse, une Marie Julie Baup radieuse et un Lorant Deutsch qu'on aura rarement vu aussi bon.
En sortant du théâtre : Une folie douce, l'envie de chanter ces airs en marchant dans Paris. Un régal !
Le petit monde (légendé) des macs et des filles de joie. Un soupçon d'Audiard, (la poésie en plus), des costumes merveilleux, une mise en scène inventive et joyeuse. Une équipe de choc entoure une Nicole Croisille somptueuse, une Marie Julie Baup radieuse et un Lorant Deutsch qu'on aura rarement vu aussi bon.
En sortant du théâtre : Une folie douce, l'envie de chanter ces airs en marchant dans Paris. Un régal !
Les avis de la rédaction