Critiques pour l'événement Flashdance
Ambiance années 80 avec la comédie musicale Flashdance qui fait la tournée des Zénith en s’inspirant du mythique film d’Adrian Lyne et retour en adolescence quand nous rêvions sur notre canapé à cette histoire d’amour sur fond de danse et de sensualité.
Pourtant, nous sommes ce soir bien loin des clichés d’un show à l’américaine pour midinettes (bien qu’il nous faille admettre que le public féminin avait répondu présent en plus grande majorité que ces messieurs). Devenus adultes, d’autres thèmes essentiels à la construction d’une vie harmonieuse nous apparaissent et sautent aux yeux comme le dépassement de soi et l’accès à des ambitions élévatrices pour atteindre et réaliser ses rêves. Croire en soi, faire le grand saut, défier le sort, trouver la force de se dépasser et montrer à tous ce que l’on veut et ce que l’on est sont des ambitions et des valeurs fortes non négligeables pour toute une génération, à l’heure où les réseaux sociaux crées des identités virtuelles nous éloignant de nous-mêmes.
Alex Owens est ouvrière dans une aciérie le jour et danseuse dans un club la nuit. Ce qui l’anime, c’est la danse, la passion, la musique. Nous sommes alors en 1984, à Pittsburg comme le rappelle le tableau d’ouverture, un remake vidéo du film, dont l’esprit se retrouve tout au long du spectacle, où l’on découvre Alex, sur son vélo, se rendant à l’usine de sa ville d’acier qui emprisonne les rêves. Puis d’un coup, nous voici à l’intérieur, sur le plateau éclairé de rouge où les métallurgistes soudeurs en combinaison beige gagnent leur vie comme ils le peuvent en cette période de crise économique. Mais la romance entre la belle soudeuse et le patron, le ténébreux Nick Hurley, risque fortement de compromettre ses rêves d’intégrer l’académie de danse dont elle espère réussir le concours d’entrée, soutenue par la délicieuse Anna, ancienne professeur de ballet.
Si l’on excepte les tubes comme Maniac ou What the feeling d’Irène Cara (scène inoubliable de l’audition finale) interprétés en anglais, le livret signé Tom Hedley et Robert Cary, sur une musique de Robbie Roth, semble un peu faible dans les traductions françaises mais qu’importe, l’énergie fougueuse de la troupe mise en scène par Philippe Hersen parvient à dépasser ce léger défaut. Il faut dire que les chorégraphies de Marjorie Ascione, mêlant les genres, du break dance au ballet en passant par la danse moderne ou le hip-hop, sont d’un dynamisme époustouflant. Avec un impressionnant travail sur les lumières et les clairs-obscurs, la très belle et astucieuse scénographie, qui joue sur les ombres, les hauteurs et les perspectives, bénéficie d’un renfort pertinent de la vidéo qui agrandit considérablement l’espace scénique, nous faisant passer en un éclair de l’usine au lof d’Alex, de la rue à l’académie de danse ou à l’intérieur soigné d’Anna. Le besoin irrépressible de danser la vie émane de chaque membre de la troupe des trente danseurs, avec à sa tête le formidable et convaincant duo de protagonistes.
Priscilla Betti, repérée à l’âge de 11 ans sur le plateau de Drôles de petits champions et qui a sorti plusieurs albums avant de se tourner vers la comédie où elle obtient le premier rôle en 2008 de la série Chante !, a beaucoup changé. L’enfant-star a bien grandi. Gracieuse, de nature sauvage voire féline, elle envoûte par sa prestation autant physique qu’émotionnelle quand elle incarne avec une grande justesse Alex tandis que le ténor à la voix puissante, Gaétan Borg, fait des étincelles en donnant vie avec beaucoup d’aisance au beau Nick Hurley.
Cependant, le couple-phare ne supplante en rien le reste de la distribution de haut niveau, parfaitement homogène et irréprochable, dont nous nous devons de souligner la sublime performance de Gloria, dont nous ignorons le nom malgré de longues recherches, qui frise la perfection dans son solo où elle exprime pleinement toute sa fatigue de vivre.
Les rêves suffisent-ils pour croire au bonheur ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir : essayer ! Alors sortez les body échancrés et vous aussi faites le plein d’énergie comme si le monde entier n’existait pas ou bien laissez-vous tout simplement porter par le show. Chanter, danser et célébrer la vie : voici le programme qui vous attend si vous croisez la route de la tournée de Flashdance.
Pourtant, nous sommes ce soir bien loin des clichés d’un show à l’américaine pour midinettes (bien qu’il nous faille admettre que le public féminin avait répondu présent en plus grande majorité que ces messieurs). Devenus adultes, d’autres thèmes essentiels à la construction d’une vie harmonieuse nous apparaissent et sautent aux yeux comme le dépassement de soi et l’accès à des ambitions élévatrices pour atteindre et réaliser ses rêves. Croire en soi, faire le grand saut, défier le sort, trouver la force de se dépasser et montrer à tous ce que l’on veut et ce que l’on est sont des ambitions et des valeurs fortes non négligeables pour toute une génération, à l’heure où les réseaux sociaux crées des identités virtuelles nous éloignant de nous-mêmes.
Alex Owens est ouvrière dans une aciérie le jour et danseuse dans un club la nuit. Ce qui l’anime, c’est la danse, la passion, la musique. Nous sommes alors en 1984, à Pittsburg comme le rappelle le tableau d’ouverture, un remake vidéo du film, dont l’esprit se retrouve tout au long du spectacle, où l’on découvre Alex, sur son vélo, se rendant à l’usine de sa ville d’acier qui emprisonne les rêves. Puis d’un coup, nous voici à l’intérieur, sur le plateau éclairé de rouge où les métallurgistes soudeurs en combinaison beige gagnent leur vie comme ils le peuvent en cette période de crise économique. Mais la romance entre la belle soudeuse et le patron, le ténébreux Nick Hurley, risque fortement de compromettre ses rêves d’intégrer l’académie de danse dont elle espère réussir le concours d’entrée, soutenue par la délicieuse Anna, ancienne professeur de ballet.
Si l’on excepte les tubes comme Maniac ou What the feeling d’Irène Cara (scène inoubliable de l’audition finale) interprétés en anglais, le livret signé Tom Hedley et Robert Cary, sur une musique de Robbie Roth, semble un peu faible dans les traductions françaises mais qu’importe, l’énergie fougueuse de la troupe mise en scène par Philippe Hersen parvient à dépasser ce léger défaut. Il faut dire que les chorégraphies de Marjorie Ascione, mêlant les genres, du break dance au ballet en passant par la danse moderne ou le hip-hop, sont d’un dynamisme époustouflant. Avec un impressionnant travail sur les lumières et les clairs-obscurs, la très belle et astucieuse scénographie, qui joue sur les ombres, les hauteurs et les perspectives, bénéficie d’un renfort pertinent de la vidéo qui agrandit considérablement l’espace scénique, nous faisant passer en un éclair de l’usine au lof d’Alex, de la rue à l’académie de danse ou à l’intérieur soigné d’Anna. Le besoin irrépressible de danser la vie émane de chaque membre de la troupe des trente danseurs, avec à sa tête le formidable et convaincant duo de protagonistes.
Priscilla Betti, repérée à l’âge de 11 ans sur le plateau de Drôles de petits champions et qui a sorti plusieurs albums avant de se tourner vers la comédie où elle obtient le premier rôle en 2008 de la série Chante !, a beaucoup changé. L’enfant-star a bien grandi. Gracieuse, de nature sauvage voire féline, elle envoûte par sa prestation autant physique qu’émotionnelle quand elle incarne avec une grande justesse Alex tandis que le ténor à la voix puissante, Gaétan Borg, fait des étincelles en donnant vie avec beaucoup d’aisance au beau Nick Hurley.
Cependant, le couple-phare ne supplante en rien le reste de la distribution de haut niveau, parfaitement homogène et irréprochable, dont nous nous devons de souligner la sublime performance de Gloria, dont nous ignorons le nom malgré de longues recherches, qui frise la perfection dans son solo où elle exprime pleinement toute sa fatigue de vivre.
Les rêves suffisent-ils pour croire au bonheur ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir : essayer ! Alors sortez les body échancrés et vous aussi faites le plein d’énergie comme si le monde entier n’existait pas ou bien laissez-vous tout simplement porter par le show. Chanter, danser et célébrer la vie : voici le programme qui vous attend si vous croisez la route de la tournée de Flashdance.
Et encore un musical où je suis allée à reculons et là énorme surprise :
Flashdance rafle la mise tant le spectacle est fabuleux (bien mieux que le film revu il y a peu et qui a mal vieilli).
L'histoire est pourtant adaptée assez fidèlement mais c'est tout le reste qui rend ce musical mémorable
Premier point positif : on a toutes les chansons du film et en prime en version originale, pas de traduction gnangnan en français. Bien sur il y a de nouvelles compositions en français mais au moins, on garde les chansons originales.
Danse : il y a un très bon niveau. Mention particulière aussi aux trois danseurs principaux masculins de Flasdance, ils sont énormes passant du classique au rap avec brio.
Mise en scène : ingéniosité et intelligence sont au rendez vous pour jouer avec des décors 2.0 qui servent à merveille Flashdance.
Casting : de bons comédiens tous chanteurs (y compris Priscilla même si une fois on a failli croire qu'elle allait chanter "ce rêve bleu") et une prestation exceptionnelle pour la chanson "Gloria" : la chanteuse est portée, retournée dans tous les sens pendant toute la chanson et sa voix reste impeccable dans toutes les positions.
Flashdance rafle la mise tant le spectacle est fabuleux (bien mieux que le film revu il y a peu et qui a mal vieilli).
L'histoire est pourtant adaptée assez fidèlement mais c'est tout le reste qui rend ce musical mémorable
Premier point positif : on a toutes les chansons du film et en prime en version originale, pas de traduction gnangnan en français. Bien sur il y a de nouvelles compositions en français mais au moins, on garde les chansons originales.
Danse : il y a un très bon niveau. Mention particulière aussi aux trois danseurs principaux masculins de Flasdance, ils sont énormes passant du classique au rap avec brio.
Mise en scène : ingéniosité et intelligence sont au rendez vous pour jouer avec des décors 2.0 qui servent à merveille Flashdance.
Casting : de bons comédiens tous chanteurs (y compris Priscilla même si une fois on a failli croire qu'elle allait chanter "ce rêve bleu") et une prestation exceptionnelle pour la chanson "Gloria" : la chanteuse est portée, retournée dans tous les sens pendant toute la chanson et sa voix reste impeccable dans toutes les positions.
Dans sa catégorie, ce spectacle mérite plus que largement une bonne critique.
Chants, chorégraphie, mise en scène dense et danse, décors originaux et trouvailles scéniques intéressantes tout y est pour passer un excellent moment. Nous ne regrettons qu'une chose : que nos ados ne soient pas là, ils auraient adoré !
2 heures intenses... A ne pas manquer !
Le seul bémol, une salle pas adaptée acoustiquement parlant à ce type de représentation (voix légèrement étouffées par la bande son).
Chants, chorégraphie, mise en scène dense et danse, décors originaux et trouvailles scéniques intéressantes tout y est pour passer un excellent moment. Nous ne regrettons qu'une chose : que nos ados ne soient pas là, ils auraient adoré !
2 heures intenses... A ne pas manquer !
Le seul bémol, une salle pas adaptée acoustiquement parlant à ce type de représentation (voix légèrement étouffées par la bande son).
Trente ans après le film culte d’Adrian Lyne, Flashdance foule enfin les planches françaises du Théâtre du Gymnase.
Portée par Philippe Hersen, cette mise en scène musclée bénéficie d’un casting en béton avec notamment Priscilla Betti dans le rôle principal. L’ex enfant-star de vingt-cinq ans époustoufle par son impressionnant abattage, son endurance physique et sa grâce féline. Numéros au cordeau accrocheurs et pêchus, chorégraphies carrées et délirantes, voix puissantes et harmonieuses.
Bref, un vrai show à l’américaine transposé avec bonheur dans nos contrées. Du divertissement à l’état pur pour près de trois heures de spectacle survitaminé, sensuel et entraînant.
Coup de cœur indéniable.
Portée par Philippe Hersen, cette mise en scène musclée bénéficie d’un casting en béton avec notamment Priscilla Betti dans le rôle principal. L’ex enfant-star de vingt-cinq ans époustoufle par son impressionnant abattage, son endurance physique et sa grâce féline. Numéros au cordeau accrocheurs et pêchus, chorégraphies carrées et délirantes, voix puissantes et harmonieuses.
Bref, un vrai show à l’américaine transposé avec bonheur dans nos contrées. Du divertissement à l’état pur pour près de trois heures de spectacle survitaminé, sensuel et entraînant.
Coup de cœur indéniable.
Les avis de la rédaction