Critiques pour l'événement Ciel ! Mon Placard
Et si finalement la subversion au théâtre lorgnait du côté du boulevard ? Redorant le blason de ce genre déconsidéré, Nicole Genovese se moque de l’intellectualisation tenace opérée par les garants de la vérité sur les planches. Avec Ciel ! Mon placard, la jeune artiste revendique un « spectacle inutile, et probablement grossier pour certains » qui lutte pour le plaisir et le divertissement. Profondément ludique, son hommage superpose tous les codes du vaudeville dans un feu d’artifice gaguesque et réflexif. Au Rond-Point, gare aux maîtresses têtues !
Dada Courte-En-Bière est excitée comme une puce : on inaugure aujourd’hui les Galeries Lafayette et cette mondaine adultère désire ardemment être de la partie. Sauf que Maxime, son époux, doit partir fissa à Rome suite à un télégramme l’enjoignant de rejoindre sa mère mourante. Prétexte commode pour avoir le champ libre et cocufier sa femme en toute impunité.
Boulevard au carré
Dans cette ambiance zolienne, Nicole Genovese accumule tous les poncifs du genre, à un point tel que le boulevard en devient irrésistiblement parodié. Biberonnée au Théâtre ce soir, la metteur en scène claque les portes à tout va, utilise évidemment le placard comme un objet-totem absurde et indispensable, mêle une histoire de crime à des chassés-croisés amoureux vertigineux. La sauce prend car la dimension métathéâtrale de la pièce saute aux yeux : la caricature apparaît tellement outrée que la charge comique du boulevard se retrouve multipliée par deux.
Nicole Genovèse n’oublie pas d’insérer des chansons originales en ayant recours à une « chanteuse finlandaise » fantasque : tel un diable à ressort, elle surgit de son armoire magique et déboulonne tout sur son passage. La mezzo-soprano Marion Gomar conquiert l’espace comme un walkyrie triomphante.
Avec une distribution homogène (mention spéciale à Angélique Zaini, délirante fillette aguicheuse ; Renaud Boutin, mari dépassé par les événements et un brin maniéré ; Sébastien Chassagne, amant surexcité et bien sûr Nicole Genovese, impayable bourgeoise narquoise et virago), Ciel ! Mon placard enchaîne les bons mots et les situations délirantes tout en proposant une réflexion en action sur le genre du boulevard. À ne pas rater.
Dada Courte-En-Bière est excitée comme une puce : on inaugure aujourd’hui les Galeries Lafayette et cette mondaine adultère désire ardemment être de la partie. Sauf que Maxime, son époux, doit partir fissa à Rome suite à un télégramme l’enjoignant de rejoindre sa mère mourante. Prétexte commode pour avoir le champ libre et cocufier sa femme en toute impunité.
Boulevard au carré
Dans cette ambiance zolienne, Nicole Genovese accumule tous les poncifs du genre, à un point tel que le boulevard en devient irrésistiblement parodié. Biberonnée au Théâtre ce soir, la metteur en scène claque les portes à tout va, utilise évidemment le placard comme un objet-totem absurde et indispensable, mêle une histoire de crime à des chassés-croisés amoureux vertigineux. La sauce prend car la dimension métathéâtrale de la pièce saute aux yeux : la caricature apparaît tellement outrée que la charge comique du boulevard se retrouve multipliée par deux.
Nicole Genovèse n’oublie pas d’insérer des chansons originales en ayant recours à une « chanteuse finlandaise » fantasque : tel un diable à ressort, elle surgit de son armoire magique et déboulonne tout sur son passage. La mezzo-soprano Marion Gomar conquiert l’espace comme un walkyrie triomphante.
Avec une distribution homogène (mention spéciale à Angélique Zaini, délirante fillette aguicheuse ; Renaud Boutin, mari dépassé par les événements et un brin maniéré ; Sébastien Chassagne, amant surexcité et bien sûr Nicole Genovese, impayable bourgeoise narquoise et virago), Ciel ! Mon placard enchaîne les bons mots et les situations délirantes tout en proposant une réflexion en action sur le genre du boulevard. À ne pas rater.