Critiques pour l'événement Andorra, Autopsie d'une haine ordinaire
20 févr. 2016
4/10
80
Un sujet fort et en outre d'actualité mais gâché par des longueurs. Les acteurs sont parfois ... souvent caricaturaux dans leur jeu.

Dommage !
10 janv. 2016
7/10
73
Ecrite en 1961 par Max Frisch, écrivain suisse de langue allemande, cette pièce a la particularité de dévoiler très rapidement aux spectateurs l'intrigue et l'issue tragique à laquelle est destiné le jeune héros Andri.

Andri, officiellement sauvé par son père adoptif dans un pays voisin, devient la victime des habitants d'Andorra qui estiment qu'en tant qu'étranger, il est l'origine de leurs problèmes. Entre bêtise, haine et lâcheté ces « petites gens » se liguent petit à petit contre lui. Ils ne découvriront que trop tard que cet « étranger » est en fait l'un des leurs. Écrite à l'époque des procès Nazis par les allemands eux-mêmes, cette tragédie est un bel appel au refus de l’obéissance aveugle.

Les acteurs sont crédibles et la scénographie minimaliste s'articule autour de trois panneaux mobiles qui suggèrent les décors. Ce sont sur ces mêmes panneaux que sont projetés les témoignages des habitants quelques années après le drame : hélas, ils n'ont pas de remords, ne se sentent pas fautifs encore moins coupables...

J'ai bien aimé mais quel dommage que la pièce n'ait pas la même force que les vidéos qui y sont projetées. Depuis, j'ai songé à ces paroles de Georges Brassens extraites de « La ballades des gens qui sont nés quelque part » :

[...]Mon dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on n'y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, des gens du cru.[...]