- Théâtre contemporain
- Théâtre des Abbesses
- Paris 18ème
The dog days are over
Dans l’énergie du saut, Jan Martens orchestre un déploiement visuel et géométrique d’une impitoyable inventivité.
Fonceur, déterminé. Le chorégraphe belge Jan Martens, 30 ans, ne risque pas de rester longtemps inconnu du public français. Avec huit spectacles en quatre ans, ce jeune homme, passé d’abord par l’Académie de danse Fontys à Tilburg (Pays-Bas), puis par le Conservatoire d’Anvers, d’où il sort en 2006, possède des arguments de poids dans sa besace artistique.
Il hybride avec force deux tendances de la scène contemporaine. Conceptuel, épris de structures formelles solides, il greffe sur celles-ci un appétit de mouvements qui déborde le cadre. DansThe dog days are over (2014), pièce pour huit danseurs fondée sur le saut, il orchestre un déploiement visuel et géométrique d’une impitoyable inventivité. Cette phalange d’interprètes lancée dans un exercice de stratégie à l’épuisement millimétré va jusqu’au bout d’elle-même sans jamais desserrer les rangs. Minimaliste et maximaliste à la fois, la touche Martens assène une idée, de nombreuses variations, un objectif : révéler le visage de l’humain derrière celui du performeur.