- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Contrescarpe
- Paris 5ème
T-Rex

- Théâtre de la Contrescarpe
- 5, rue Blainville
- 75005 Paris
- Place Monge (l.7)
Jeune cadre dans une grande banque, Alexandre est propulsé manager. Une opportunité de carrière à saisir. Mais le terrifiant T-Rex de son enfance resurgit... Le burn-out est sur le point de le dévorer...
Alexandre, la trentaine, est cadre dans les back offices d’une grande banque internationale à Paris.
Un lundi matin, il se retrouve propulsé officieusement au poste de manager de son service.Une vraie opportunité de booster sa carrière !
Pourtant, dès sa prise de fonction, un monstre de son enfance refait surface. Le Tyrannosaurus-Rex, appelé plus intimement le T-REX, surgit dans ses rêves pour le terroriser.
Entre les insomnies et la surcharge de travail, Alexandre tente de prouver à sa hiérarchie qu’il a les épaules pour gérer son équipe et la migration du nouveau logiciel…
Pourtant la folie le guette : le T-REX le harcèle jusqu’à s’emparer de lui.
Il parle du mal-être au travail avec le suicide et tentative de suicide. Il y a de la subtilité dans la construction de l’histoire. Alors pourquoi soudain faire entrer des clichés tels la femme noire qui se rase les sourcils et qui « encore » enceinte, l’italien avec un accent fort et qui ne travaille pas beaucoup, la femme seule avec son chat qui n’a rien que son travail dans la vie, la sourde donc cota Cotorep… Et quand il veut dispatcher de son travail, les autres ne sont pas solidaires. Surtout les trois vielles Marie qui sont syndiquées. Si elles sont syndiquées on ne peut rien leur demander. Au final, il ni a que lui qui sait travailler. Je trouve cela dommage ces petites choses qui n’apportent rien à l’histoire et qui nuisent à la cohérence de l’ensemble. Car il y a indéniablement un travail d’écriture et de présence sur scène. Des petits éléments comme quand vers la fin du spectacle, le comédien semble absent longtemps. Le public applaudit mais ce n’était pas fini. Il y avait encore 15 minutes de spectacles (bien utiles ?) pour finir sur une touche émotion et plus positive. Ainsi le spectateur pouvait repartir plus avec le sourire qu’une scène pétage de plomb qui m’aurait bien allé quand même.
Alexandre Oppecini a le mérite, et ce n’est pas si évident que cela, de nous présenter un personnage pas vraiment aimable, qui se réjouit de sa future promotion suite au suicide de son supérieur, n’est pas heureux en couple mais ne parait pas avoir très envie que cela fonctionne pour autant et qui va se transformer en gros dinosaure qui mange tout sur son passage. Ce que dit surtout le spectacle, c’est que ce fameux T-Rex qui dévore le personnage de Alexandre de l’intérieur et qui le fera exploser, nous l’avons tous enfoui en nous, il suffit d’un élément déclencheur pour nous oublier pour mieux nous retrouver.
Cette tentative est honnête mais pas complètement réussie, en raison d’un rythme pas suffisamment soutenu et de certaines incohérences dans la narration et dans les adresses au public (par exemple et sans divulgâcher, la révélation au père à la fin de la pièce aurait pu être intéressante et drôle si le public avait été mis au courant dès le départ, or on a été tout de suite mis sur une fausse piste)
Pour conclure, ce spectacle donne tout de même matière à réflexion, ce qui n’est déjà pas si mal.