- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Bastille
- Paris 11ème
New Skin
Depuis plus de trente ans, le Théâtre de la Bastille et ses spectateurs ont noué une conversation féconde avec la scène flamande. C'est dans cet esprit de découverte et d'attention à une scène dont la vitalité demeure remarquable que nous avons décidé de suivre et de partager avec vous l'expérience de P.U.L.S. (Project for Upcoming Artists for the Large Stage), un dispositif initié par Guy Cassiers et le Toneelhuis pour accompagner le travail de jeunes artistes.
À l’orée de la représentation, Hannah De Meyer entame une chanson pour faire sienne l’indignation d’auteurs et autrices féministes, écologistes et décolonialistes.
Pour autant, New Skin procède moins par citations que par perturbations : Hannah De Meyer cherche à éprouver la manière dont les récits alternatifs de Judith Butler, Achille Mbembe et Donna Haraway peuvent habiter son corps.
Sa présence est à la fois poreuse et insécable, comme un éclat de roche brillante et hypnotique. Les visions s'enchâssent, pleines de colère et de tendresse, cheminant jusqu’à la caverne d’une divinité féminine originelle. L’espace scénique se fait alors organique, telle une cellule qui se dilate et se rétracte, contenue dans le corps de l’artiste puis s’élargissant pour envelopper le public.