- Théâtre contemporain
- Théâtre Les Déchargeurs
- Paris 1er
L'homme assis dans le couloir

8/10
- Théâtre Les Déchargeurs
- 3, rue des Déchargeurs
- 75001 Paris
- Chatelet (l.1, l.4, l.7, l.11, l.14)
Itinéraire
Billets à 25,00 €
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Pour Marguerite Duras, la tâche de la littérature est de représenter l’interdit.
L’Homme assis dans le couloir est surement son texte le plus méconnu, le plus radical. Un court roman narratif, sensuel et chaotique qui donne à voir le désir et son accomplissement sous différents angles.
Sans doute y a-t-il un homme assis dans l’ombre d’un couloir, et une femme allongée au soleil à quelques pas de lui, mais que s’est t’il passé entre eux ?
Ambiguïté entre réel et imaginaire, cri organique ou narration symbolique.
1 critique
La mise en scène d'une obsession.
Voici en quels termes Marguerite Duras évoquait cet Homme assis dans le couloir, ce très court roman publié en 1980, et qui figure parmi ses œuvres les plus méconnues.
« Ce texte, je n'aurais pas pu l'écrire si je ne l'avais pas vécu », précisait-elle.
Comme tous ses ouvrages, il est ici question de l'écriture au féminin.
Il va s'agir d'amour dans cette écriture textuelle et sexuelle, une évocation charnelle d'une liaison, mêlent sensualité, passion et érotisme.
Une histoire qu'une femme raconte.
Une femme qui se raconte, et qui, sans aucun tabou, sans aucune fausse pudeur, nous dit les mots de la relation amoureuse et sexuelle avec cet homme qui se tient dans le couloir.
Comme toujours chez Duras, le besoin de ne rien cacher, de dire les mots même crus, les mots de l'amour et du sexe, ce besoin sera permanent, dans cette entreprise littéraire.
Un besoin qui pourrait figurer parfois comme une transgression de l'interdit bien-pensant.
Nous entrons dans la salle Vicky-Messica, et nous entendons crépiter en off une machine à écrire.
Une fois installés, arrive cette femme-écrivain du lointain du plateau. Un bol de café à la main.
Elle va s'asseoir, allumer une cigarette, puis semble se réciter les mots qu'elle va écrire.
Elle est prête, elle peut s'adresser à nous.
Mise en scène par Gabriel Garran, Marie-Cécile Gueguen est à la fois cette femme et cet homme.
Parce que cette histoire est duelle.
Parce qu'il faut bien faire dérouler l'écheveau amoureux entre cet homme assis dans l'ombre du couloir et la femme allongée au soleil.
Melle Gueguen joue cette partition sensuelle et charnelle avec beaucoup de nuances et de puissance.
Elle est tour à tour sensuelle, brûlante, féline, incandescente.
Elle caresse, se caresse, se dénude le buste, elle joue avec son corps autant qu'avec les mots.
Elle nous dit les phrases durassiennes mêlant avec virtuosité érotisme et évocation des paysages de sa jeunesse : « Je vois qu'il ne regarde pas et qui cependant se devine et se voit face au couloir, ces vallonnements si beaux avant le fleuve et cette immensité mauve toujours noyée de brume qui devrait être celle de la mer. La nudité de la plaine, la direction de la pluie devrait être celle de la mer. Et cet amour si fort. »
Et puis la comédienne nous fait comprendre parfaitement toute la franchise féminine de ce texte, sans tabou, sans fausse pudibonderie.
Gabriel Garran et Marcie-Cécile Gueguen nous permettent de bien belle façon de nous frotter à ce texte insolite et chargé d'une grande sensualité.
Voici en quels termes Marguerite Duras évoquait cet Homme assis dans le couloir, ce très court roman publié en 1980, et qui figure parmi ses œuvres les plus méconnues.
« Ce texte, je n'aurais pas pu l'écrire si je ne l'avais pas vécu », précisait-elle.
Comme tous ses ouvrages, il est ici question de l'écriture au féminin.
Il va s'agir d'amour dans cette écriture textuelle et sexuelle, une évocation charnelle d'une liaison, mêlent sensualité, passion et érotisme.
Une histoire qu'une femme raconte.
Une femme qui se raconte, et qui, sans aucun tabou, sans aucune fausse pudeur, nous dit les mots de la relation amoureuse et sexuelle avec cet homme qui se tient dans le couloir.
Comme toujours chez Duras, le besoin de ne rien cacher, de dire les mots même crus, les mots de l'amour et du sexe, ce besoin sera permanent, dans cette entreprise littéraire.
Un besoin qui pourrait figurer parfois comme une transgression de l'interdit bien-pensant.
Nous entrons dans la salle Vicky-Messica, et nous entendons crépiter en off une machine à écrire.
Une fois installés, arrive cette femme-écrivain du lointain du plateau. Un bol de café à la main.
Elle va s'asseoir, allumer une cigarette, puis semble se réciter les mots qu'elle va écrire.
Elle est prête, elle peut s'adresser à nous.
Mise en scène par Gabriel Garran, Marie-Cécile Gueguen est à la fois cette femme et cet homme.
Parce que cette histoire est duelle.
Parce qu'il faut bien faire dérouler l'écheveau amoureux entre cet homme assis dans l'ombre du couloir et la femme allongée au soleil.
Melle Gueguen joue cette partition sensuelle et charnelle avec beaucoup de nuances et de puissance.
Elle est tour à tour sensuelle, brûlante, féline, incandescente.
Elle caresse, se caresse, se dénude le buste, elle joue avec son corps autant qu'avec les mots.
Elle nous dit les phrases durassiennes mêlant avec virtuosité érotisme et évocation des paysages de sa jeunesse : « Je vois qu'il ne regarde pas et qui cependant se devine et se voit face au couloir, ces vallonnements si beaux avant le fleuve et cette immensité mauve toujours noyée de brume qui devrait être celle de la mer. La nudité de la plaine, la direction de la pluie devrait être celle de la mer. Et cet amour si fort. »
Et puis la comédienne nous fait comprendre parfaitement toute la franchise féminine de ce texte, sans tabou, sans fausse pudibonderie.
Gabriel Garran et Marcie-Cécile Gueguen nous permettent de bien belle façon de nous frotter à ce texte insolite et chargé d'une grande sensualité.
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