- Théâtre contemporain
- Théâtre de l'Épée de Bois
- Paris 12ème
Le bord
Une ville. De nos jours. La nuit.
Au bord d’une nouvelle vie, un jeune homme tombe sur le corps d’un vieil ivrogne couché dans la rue. Les deux sont en fuite — pour aller où ? L’événement est aussi fugace et percutant qu’un accident aperçu à travers la vitre d’une voiture.
À un autre endroit de la ville : le jeune homme rentre chez lui, où l’attend sa mère pour leur dernière soirée ensemble. Mais le vieil homme l’a suivi et va faire irruption dans la maison pour régler des comptes. D’un incident à l’autre, trois vies basculent.
Le Bord, pièce inscrite dans le cycle d’œuvres que Bond a originellement écrites pour être jouées dans les lycées et collèges, explore avec un humour tonique la notion de gouffre entre les générations, décrit avec compassion les déchirements d’une séparation, et propose une parabole moderne sur la difficulté qu’il y a à se constituer en être responsable et solidaire, dans une société acharnée à étouffer et briser la liberté créatrice de l’individu.
Un jeune homme de notre temps en partance pour vivre sa vie, de sa mère aimante mais processive et d’un vieil homme déchu, perdu et hargneux.
Demain c’est le grand départ pour l’aventure, Ron rentre tranquillement chez lui après avoir salué ses amis. Sur son chemin, il croise un vieil ivrogne affalé sur la chaussée, Ron tente de l’aider mais en vain.
En arrivant chez lui, sa mère l’attend pour un dernier repas. La relation entre eux est difficile, le manque de compréhension est bien présent malgré leur amour mutuel. La tension monte et Rom s’emporte.
« C’est ma vie, j’en fais ce que je veux »
« Il faut que je perce des tunnels pour sortir de cette maison »
Quelques instants plus tard, quelle ne sera leur surprise lorsque le vieil ivrogne surgira et accusera Ron sans fondement.
Cette pièce est une tragédie inter générationnelle. C’est une pièce très actuelle. C’est profond, émouvant et tellement vrai.
Le décor sobre donne une grande intensité au texte et au jeu des comédiens.
Hermés Landu est attachant et remarquable, il interprète Rom avec grand talent. Il nous ébranle et nous chavire.
Yves Gourvil en ivrogne acrimonieux nous consterne et nous bouleverse.
Francoise Gazio nous interpelle et nous questionne, nous sommes ébranlés et désarmés devant le désarroi de cette mère.
Un théâtre qui ne peut laisser indifférent.