- Classique
- Théâtre du Gymnase
- Paris 10ème
La Vie matérielle
Sous-titré Marguerite Duras parle à Jérôme Beaujour, La Vie matérielle est un recueil de textes publié en 1987. Cette confession d'un auteur majeur à l'apogée de son oeuvre nous offre le privilège d'accompagner l'écrivaine dans les coulisses de son oeuvre et de sa vie quotidienne.
Accordés au journaliste et écrivain Jérôme Beaujour et retravaillés par la suite, ces entretiens sont l'occasion pour Marguerite Duras d'aborder sans tabou tous ses sujets de prédilection.
Alors âgée de soixante-dix ans, elle fait à bâtons rompus, sur le ton de la confidence, une manière de bilan de sa vie personnelle et artistique, depuis son enfance en Indochine jusqu'à la consécration de L'Amant. Tous les thèmes sont évoqués : les préoccupations les plus quotidiennes, les lieux fondateurs de sa vie d'adulte (Paris, Neauphle-le- Château,Trouville), sa vie amoureuse et sexuelle, l'ivresse alcoolique, la rencontre déterminante avec Yann Andréa, sa conception des rôles de la femme (la mère, l'amante, la femme au foyer), ses rencontres avec quelques personnalités marquantes, ses films, son rapport à l'injustice, à la célébrité...
À travers cette cinquantaine de textes qui mêle autobiographie, confidences et conceptions littéraires, Marguerite Duras revient bien sûr sur les thèmes irrigant son oeuvre et évoque les personnages de ses romans et leurs racines dans sa propre existence (l'amant chinois, Lol V. Stein...).
En ce sens, La vie matérielle est indispensable à l'appréhension de l'envergure de l'oeuvre.
Marguerite Donnadieu devenue Duras, une de nos plus grandes romancières. Son enfance, sa mère, l’Indochine, ses livres dont elle nous livre quelques pages, une femme en avance sur son temps. Une femme engagée, qui nous raconte l’histoire pathétique de cette famille et du coupeur d’eau…
Elle a de l’humour aussi, un de ses admirateurs veut absolument passer une nuit avec elle, il la passera sur son palier… et elle bloquée dans son appartement !
Jean-Louis Barrault lui demandera d’adapter pour la scène et pour Madeleine « des journées entières dans les arbres », elle a été une des premières et rares femmes à être adaptée sur scène. (La pièce je m’en souviens au théâtre d’Orsay et avec une autre distribution).
Mais revenons à Catherine Artigala, elle s’est fondue en Marguerite Duras, la gestuelle, l’allure, elle est Duras, c’est une magnifique performance, et elle est dirigée de main de maître par William Mesguich