- Théâtre contemporain
- Théâtre Les Déchargeurs
- Paris 1er
La véritable histoire du cheval de Troie

7/10
- Théâtre Les Déchargeurs
- 3, rue des Déchargeurs
- 75001 Paris
- Chatelet (l.1, l.4, l.7, l.11, l.14)
Itinéraire
Billets à 14,00 €
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Énée, héros malheureux de la guerre de Troie, et Tchavalo, musicien des rues, sont les survivants de la plus célèbre ruse militaire de l’histoire antique grecque.
Ils racontent la dernière nuit de Troie, le massacre de leur peuple par les Grecs, la fuite des rescapés et la longue traversée de la Méditerranée.
Le mouvement, la musique et le chant donnent à entendre l’histoire intime des tragédies épiques. Ce mythe d’autrefois raconte les exodes d’aujourd’hui, ceux de ces héros qui fuient la guerre au péril de leurs vies.
D’après L’Eneide de Virgile et L’Odyssée d’Homère
1 critique
Vous souvenez vous de la première fois où l'on vous raconta l'histoire de Troie ? Vous souvenez-vous des vaincus ?
Les Déchargeurs font partie de la liste de ces petits théâtres parisiens dont la programmation déçoit rarement. « La Véritable Histoire du Cheval de Troie », contée par Guillaume Edé accompagné à l’accordéon par Claude Gomez dans une mise en scène et adaptation de Claude Brozzoni ne déroge pas à la règle.
Troie, Énée conteur et un accordéon. Virgile, Homère et cette histoire vieille comme le monde à réinventer. Pari osé ? Sur le papier assurément tant les inspirations autour de ce mythe fondateur sont légions. Et pourtant bien réinventée car l’on ne nous parle point d'Ulysse, d'Achille ou d'Agamemnon mais bien des autres : d'Énée et de son peuple Troyen, de la longue agonie des vaincus et de leur errance. Réinventée dans la voix d’un seul homme tenant manteau et valise en main comme s’il était sur le départ. Sur un tapis d'orient, il nous raconte autrement les héros intouchables que nous connaissons si bien et invoque par d’étranges chants aux accents lointains l'iniquité de la guerre et SON histoire du Cheval de Troie.
Car bien sûr, sans que la chose soit dite, nos traumatismes contemporains qui jettent les peuples à la mer planent sur le spectateur et nous nous laissons dolemment conter notre présent.
Ce qui est certain, c’est que l’énergie passe, nous avons pitié pour les Troyens et la plainte de l’accordéon fend l'air pour donner corps au conte. Malgré quelques mimiques un peu balbutiantes et parfois superflues de Guillaume Edé qui n'atteint pas la même vérité dans les passages burlesques que dans la gravité, on rentre dans cette épopée par la voix du conteur. Et cette voix-là porte au loin le chant des exilés.
Asseyez-vous, soyez l'enfant devenu adulte à qui l’on conte désormais la plainte des vaincus. Je verrais bien d'ailleurs, une fois l’été revenu, cette pièce battre les campagnes et s’installer en plein air.
Un théâtre qui sort du cœur et place le Verbe au centre : un bon moment !
Les Déchargeurs font partie de la liste de ces petits théâtres parisiens dont la programmation déçoit rarement. « La Véritable Histoire du Cheval de Troie », contée par Guillaume Edé accompagné à l’accordéon par Claude Gomez dans une mise en scène et adaptation de Claude Brozzoni ne déroge pas à la règle.
Troie, Énée conteur et un accordéon. Virgile, Homère et cette histoire vieille comme le monde à réinventer. Pari osé ? Sur le papier assurément tant les inspirations autour de ce mythe fondateur sont légions. Et pourtant bien réinventée car l’on ne nous parle point d'Ulysse, d'Achille ou d'Agamemnon mais bien des autres : d'Énée et de son peuple Troyen, de la longue agonie des vaincus et de leur errance. Réinventée dans la voix d’un seul homme tenant manteau et valise en main comme s’il était sur le départ. Sur un tapis d'orient, il nous raconte autrement les héros intouchables que nous connaissons si bien et invoque par d’étranges chants aux accents lointains l'iniquité de la guerre et SON histoire du Cheval de Troie.
Car bien sûr, sans que la chose soit dite, nos traumatismes contemporains qui jettent les peuples à la mer planent sur le spectateur et nous nous laissons dolemment conter notre présent.
Ce qui est certain, c’est que l’énergie passe, nous avons pitié pour les Troyens et la plainte de l’accordéon fend l'air pour donner corps au conte. Malgré quelques mimiques un peu balbutiantes et parfois superflues de Guillaume Edé qui n'atteint pas la même vérité dans les passages burlesques que dans la gravité, on rentre dans cette épopée par la voix du conteur. Et cette voix-là porte au loin le chant des exilés.
Asseyez-vous, soyez l'enfant devenu adulte à qui l’on conte désormais la plainte des vaincus. Je verrais bien d'ailleurs, une fois l’été revenu, cette pièce battre les campagnes et s’installer en plein air.
Un théâtre qui sort du cœur et place le Verbe au centre : un bon moment !
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