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Fédor Dostoïevski introduit ainsi, dans sa note d’auteur, la trame de sa nouvelle, intitulée La Douce.
Après son dernier spectacle, Les Analphabètes, présenté au TGP en 2019, c’est de ce récit que Lionel González s’inspire pour cette nouvelle création.
1 critique
Émouvant, Captivant, Innovant.
Merci à Lionel Gonzalez de nous conter cette magnifique et émouvante nouvelle de Dostoïevski publiée aux alentours des années 1875 dans le Journal d’un écrivain. C’est un fait divers lu dans son journal qui inspira Dostoïevski « une petite couturière s'est jetée d'une fenêtre en serrant dans sa main une sainte icône. »
Nous faisons connaissance avec le narrateur, un homme plus très jeune bouleversé et désorienté, sa jeune épouse vient de se jeter par la fenêtre.
"Quand on l'emportera, demain, sérieusement, que deviendrai-je ?"
Il va nous conter leur histoire, leur rencontre, leur mariage, leurs mésententes…
C’est prêteur sur gage, activité assez mal vue à l’époque. Une jeune fille vient le voir régulièrement pour avoir quelques Kopecks en échange d’objets de peu de valeur. C'est une jeune fille pauvre mais digne, elle se distingue des autres, il la remarque, attends sa visite…
Cette jeune fille vit chez ses tantes qui l'ont promise à un commerçant qu’elle n’apprécie point. Connaissant ce projet, notre prêteur sur gage n’hésite pas un instant, il lui fait une proposition alléchante et lui demander sa main. Elle accepte.
Cette jeune épouse devrait être reconnaissante envers son époux mais on peut acheter un corps mais pas l’amour….
Au fil de l’histoire nous comprendrons le geste de cette jeune épouse qui manquait quelque peu de tendresse de son époux qui essaya de l'apprivoiser égoïstement.
"Krotkaïa" le titre original ne signifie pas seulement "douce" ou "docile", mais aussi "apprivoisée"
Lionel Gonzalez nous captive, les modulations de sa voix nous émeuvent, les mots viennent nous frapper en plein cœur.
La mise en scène est très originale, Lionel Gonzalez s’est entouré du musicien Thibault Perriard et de Jeanne Candel qui vont accompagner ce texte avec talent.
Côté cour, Thibault Perriard va intensifier les émotions par des sons et des timbres spécifiques créés sur des objets détournés ; une échelle, un réfrigérateur, des projecteurs, des tubes métalliques, des passoires… mais aussi une guitare et plus tard un piano. C’est magique, inattendu et surprenant.
En fond de plateau, un espace scénique, une cuisine d’été, un réchaud, une théière. Dans cet univers, Jeanne Candel incarne le fantôme de Loukeria, la servante. Elle vient hantée l’histoire, elle écoute, ne dit rien, mais elle sait et connait les raisons que lui , l'époux cherche à comprendre. C’est fascinant et mystérieux.
La réunion de ses trois concepts donne une ampleur au texte absolument incroyable. C’est fantastique et bouleversant. Les trois protagonistes nous mènent avec grand brio dans cette tragédie. Un vrai moment de bonheur.
Merci à tous , n'oublions pas les lumières de Fabrice Ollivier , les costumes de Élisabeth Cerqueira et la scanographie Lisa Navarro qui contribuent à cette réussite.
Bravo pour ce moment d’intimité avec Fédor Dostoïevski
Merci à Lionel Gonzalez de nous conter cette magnifique et émouvante nouvelle de Dostoïevski publiée aux alentours des années 1875 dans le Journal d’un écrivain. C’est un fait divers lu dans son journal qui inspira Dostoïevski « une petite couturière s'est jetée d'une fenêtre en serrant dans sa main une sainte icône. »
Nous faisons connaissance avec le narrateur, un homme plus très jeune bouleversé et désorienté, sa jeune épouse vient de se jeter par la fenêtre.
"Quand on l'emportera, demain, sérieusement, que deviendrai-je ?"
Il va nous conter leur histoire, leur rencontre, leur mariage, leurs mésententes…
C’est prêteur sur gage, activité assez mal vue à l’époque. Une jeune fille vient le voir régulièrement pour avoir quelques Kopecks en échange d’objets de peu de valeur. C'est une jeune fille pauvre mais digne, elle se distingue des autres, il la remarque, attends sa visite…
Cette jeune fille vit chez ses tantes qui l'ont promise à un commerçant qu’elle n’apprécie point. Connaissant ce projet, notre prêteur sur gage n’hésite pas un instant, il lui fait une proposition alléchante et lui demander sa main. Elle accepte.
Cette jeune épouse devrait être reconnaissante envers son époux mais on peut acheter un corps mais pas l’amour….
Au fil de l’histoire nous comprendrons le geste de cette jeune épouse qui manquait quelque peu de tendresse de son époux qui essaya de l'apprivoiser égoïstement.
"Krotkaïa" le titre original ne signifie pas seulement "douce" ou "docile", mais aussi "apprivoisée"
Lionel Gonzalez nous captive, les modulations de sa voix nous émeuvent, les mots viennent nous frapper en plein cœur.
La mise en scène est très originale, Lionel Gonzalez s’est entouré du musicien Thibault Perriard et de Jeanne Candel qui vont accompagner ce texte avec talent.
Côté cour, Thibault Perriard va intensifier les émotions par des sons et des timbres spécifiques créés sur des objets détournés ; une échelle, un réfrigérateur, des projecteurs, des tubes métalliques, des passoires… mais aussi une guitare et plus tard un piano. C’est magique, inattendu et surprenant.
En fond de plateau, un espace scénique, une cuisine d’été, un réchaud, une théière. Dans cet univers, Jeanne Candel incarne le fantôme de Loukeria, la servante. Elle vient hantée l’histoire, elle écoute, ne dit rien, mais elle sait et connait les raisons que lui , l'époux cherche à comprendre. C’est fascinant et mystérieux.
La réunion de ses trois concepts donne une ampleur au texte absolument incroyable. C’est fantastique et bouleversant. Les trois protagonistes nous mènent avec grand brio dans cette tragédie. Un vrai moment de bonheur.
Merci à tous , n'oublions pas les lumières de Fabrice Ollivier , les costumes de Élisabeth Cerqueira et la scanographie Lisa Navarro qui contribuent à cette réussite.
Bravo pour ce moment d’intimité avec Fédor Dostoïevski
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