- Théâtre contemporain
- Théâtre de L'Athénée - Louis Jouvet
- Paris 9ème
La cantatrice chauve (Athénée)

Mis en scène par Jean-Luc Lagarce
7,9/10
50%
- Théâtre de L'Athénée - Louis Jouvet
- Square de l'Opéra Louis-Jouvet - 7 rue Boudreau
- 75009 Paris
- L 3-7-8 Opéra
Itinéraire
Billets à 31,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets
La Cantatrice fait ses adieux, dernière occasion de voir la mise en scène de Jean-Luc Lagarce !
Pelouse anglaise, salade anglaise et feu d’artifice de vérités bigarrées, La Cantatrice chauve fête cette année ces soixante ans sans quitter la scène.
Qu’on se rassure, elle n’a pas mis une goutte d’eau anglaise dans son vin anglais, et continue d’enivrer par sa verve déchaînée.
Pimpante et portant beau dans la mise en scène de Jean-Luc Lagarce avec les acteurs d'origine, elle a pris son rond de serviette à l’Athénée, et on se réjouit de ces retrouvailles, forcément explosives.
Toutes les critiques
Très vite, tout part dans tous les sens et on salue la venue du non-sens. Je tombe alors dans un tourbillon de loufoquerie qui ne s’arrête jamais. Les décors chutent. Le public monte sur scène. On parle de cacatoès. Il faut se laisser aller, emporter par l’étrangeté et on rit tout simplement.
Qu’importe l’histoire, le moment de folie est là et il n’attend que nous pour prendre vie. Jean-Louis Grinfeld, Mireille Herbstmeyer, Olivier Achard, Emmanuelle Brunschwig, Marie-Paul Sirvent et François Berreur, incarnent à merveilles ces curieuses personnes, pince-sans-rire et pourtant attachants. Ils quitteront même un instant leurs personnages principaux pour discuter directement avec le public. Il le provoque en le rendant partie prenante. Un parti pris du metteur en scène qui change la fin du texte. Il évoque les fins que l’auteur avait évoquées. La soubrette, avertit qu'on ne suit pas la mise en scène de Nicolas Bataille. Une mise en scène toujours visible au théâtre de la Huchette qui joue la pièce depuis 1957. J’adore ce choix qui a beaucoup mis de peps dans le spectacle.
Je vous invite à plonger dans l’univers ô combien étrange et embarquant d’Eugène Ionesco avec à la barre, Jean-Luc Lagarce. Vous ferez un voyage en absurdie que vous ne risquez pas d’oublier.
Qu’importe l’histoire, le moment de folie est là et il n’attend que nous pour prendre vie. Jean-Louis Grinfeld, Mireille Herbstmeyer, Olivier Achard, Emmanuelle Brunschwig, Marie-Paul Sirvent et François Berreur, incarnent à merveilles ces curieuses personnes, pince-sans-rire et pourtant attachants. Ils quitteront même un instant leurs personnages principaux pour discuter directement avec le public. Il le provoque en le rendant partie prenante. Un parti pris du metteur en scène qui change la fin du texte. Il évoque les fins que l’auteur avait évoquées. La soubrette, avertit qu'on ne suit pas la mise en scène de Nicolas Bataille. Une mise en scène toujours visible au théâtre de la Huchette qui joue la pièce depuis 1957. J’adore ce choix qui a beaucoup mis de peps dans le spectacle.
Je vous invite à plonger dans l’univers ô combien étrange et embarquant d’Eugène Ionesco avec à la barre, Jean-Luc Lagarce. Vous ferez un voyage en absurdie que vous ne risquez pas d’oublier.
La cantatrice chauve, mise en scène par Jean Luc Lagarce m’a laissé perplexe. J’ai vraiment eu du mal avec cette proposition. Malgré, le caractère absurde et décalé de la pièce, je n’ai pas retrouvé ce côté loufoque qui nous fait basculer dans la drôlerie.
Les 1h 30 m’ont paru une éternité. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à cette pièce d’Eugène Ionesco. Je me rappelle de celle mise en scène par la COMPAGNIE UBU POP CORP’ au théâtre de Belleville, qui fut un régal tant le coté déjanté, loufoque était servi par la performance des comédiens. Tout y était.
Mais cette fois, rien n’y fait, il manquait un « je ne sais quoi ». J’ai souri à peine... La fin de la pièce est d’une lourdeur, une vrai cacophonie lorsque les comédiens proposent trois versions possibles du final. Bref, je n'ai pas retrouvé le plaisir de voir un "Ionesco" .
En revanche, j’ai apprécié l’implication des comédiens et leur sens du partage.
Les 1h 30 m’ont paru une éternité. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à cette pièce d’Eugène Ionesco. Je me rappelle de celle mise en scène par la COMPAGNIE UBU POP CORP’ au théâtre de Belleville, qui fut un régal tant le coté déjanté, loufoque était servi par la performance des comédiens. Tout y était.
Mais cette fois, rien n’y fait, il manquait un « je ne sais quoi ». J’ai souri à peine... La fin de la pièce est d’une lourdeur, une vrai cacophonie lorsque les comédiens proposent trois versions possibles du final. Bref, je n'ai pas retrouvé le plaisir de voir un "Ionesco" .
En revanche, j’ai apprécié l’implication des comédiens et leur sens du partage.
Je ne connaissais pas la mise en scène de J-C Lagarce pour la Cantatrice Chauve.
Bienheureux, le spectateur qui, -tout comme moi-, comble cette lacune, car effectivement cette mise en scène est supérieure en bien des points aux précédentes que j'ai vues et le comique des situations s'en trouve plus encore accentué.
La distribution est identique à celle créée en 1991 ; les six comédiens sont d'une grande précision dans l'interprétation de leur art.
Bravo.
Bienheureux, le spectateur qui, -tout comme moi-, comble cette lacune, car effectivement cette mise en scène est supérieure en bien des points aux précédentes que j'ai vues et le comique des situations s'en trouve plus encore accentué.
La distribution est identique à celle créée en 1991 ; les six comédiens sont d'une grande précision dans l'interprétation de leur art.
Bravo.
Avant toute chose, il ne faut jamais oublier ce qui suit.
La cantatrice chauve, première pièce de Ionesco, texte fondateur de tout le théâtre dit « de l'absurde », La cantatrice chauve a un immense et premier mérite.
A sa création, en 1950, ce chef-d'oeuvre a été méprisé et détesté de la plus grande partie de la critique professionnelle française de l'époque, ce qui relativise bien entendu les tenants et les aboutissants de la profession en question.
Voilà, ça c'est dit.
Quelle joie, quel bonheur de retrouver Madame et Monsieur Smith, Madame et Monsieur Martin, Mary la bonne et le capitaine des pompiers, les personnages de cette « anti-pièce », comme la qualifiait lui-même le grand Eugène !
Quel plaisir de retrouver les pommes de terre au lard, les tailleurs rose fuchsia, tous les Boby Watson, sans oublier « le p'tit poulet rôti » !
Et surtout, surtout, quelle émotion de revoir la distribution originale de la mise en scène de Jean-Claude Lagarce datant de 1991.
(Je rappelle que cette pièce a été créée le 11 mai 1950, au théâtre des Noctambules, par la compagnie Nicolas Bataille. Cette version-là est d'ailleurs jouée depuis, sans interruption, à la Huchette.)
Ici, Lagarce s'était appliqué à pousser le bouchon vraiment très loin, avec une version toute en couleurs, sur un grand plateau.
Ici, il s'agissait de reprendre bien entendu le propos de l'auteur, mais de le démultiplier, notamment par un final, sur lequel je ne m'étendrai pas afin de préserver la surprise à ceux qui n'ont toujours pas vu cette version-là.
Il avait également tenu à proposer au public des scènes inédites de la pièce, et notamment les trois fins possibles : « On aurait pu faire ça... », renouant ainsi avec une espèce de parodie du « Brechtisme ».
Tout ceci n'a pas cessé de fonctionner.
Une nouvelle fois, c'est toujours impressionnant de mesurer ce que l'ensemble du théâtre contemporain doit à Ionesco : le non-sens, l'absurde, les situations complètement surréalistes, (ce n'est pas un hasard si André Breton et Philippe Soupault avaient beaucoup apprécié la pièce lors de la création), les mécanismes qui associent, qui provoquent le public, qui le rendent partie prenante de la pièce.
Lagarce considérait d'ailleurs la Cantatrice chauve comme une « chose rare ». Il relevait dans un entretien, peu de temps avant sa mort, le fait que bien que datant de 1950, cette pièce était toujours considérée comme une pièce contemporaine, preuve du caractère révolutionnaire de cette œuvre.
Pour moi donc, avoir rendez-vous hier soir avec Mireille Herbstmeyer, Jean-Louis Grinfeld, Marie-Paul Sirvent, Emmanuelle Brunschwig et François Berreur, les six comédiens que j'avais déjà applaudis en 1992, ce rendez-vous-là était donc très émouvant.
Ils sont toujours aussi drôles, aussi percutants, toujours aussi pince-sans-rire, imperturbables dans la drôlerie, ou hilarants dans le sérieux.
J'en ai vu quelques-unes, des cantatrices chauves, et pour moi, ce sont eux qui pour l'éternité, incarneront ces personnages toujours aussi attachants et déjantés.
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est bon, on est bon, pour paraphraser M. Brassens.
Je vous engage vivement à aller les applaudir, ces six-là.
Ce sera la toute dernière fois qu'ils se produiront ensemble, dans cette mise-en-scène et sur le plateau de l'Athénée.
Précipitez-vous !
La cantatrice chauve, première pièce de Ionesco, texte fondateur de tout le théâtre dit « de l'absurde », La cantatrice chauve a un immense et premier mérite.
A sa création, en 1950, ce chef-d'oeuvre a été méprisé et détesté de la plus grande partie de la critique professionnelle française de l'époque, ce qui relativise bien entendu les tenants et les aboutissants de la profession en question.
Voilà, ça c'est dit.
Quelle joie, quel bonheur de retrouver Madame et Monsieur Smith, Madame et Monsieur Martin, Mary la bonne et le capitaine des pompiers, les personnages de cette « anti-pièce », comme la qualifiait lui-même le grand Eugène !
Quel plaisir de retrouver les pommes de terre au lard, les tailleurs rose fuchsia, tous les Boby Watson, sans oublier « le p'tit poulet rôti » !
Et surtout, surtout, quelle émotion de revoir la distribution originale de la mise en scène de Jean-Claude Lagarce datant de 1991.
(Je rappelle que cette pièce a été créée le 11 mai 1950, au théâtre des Noctambules, par la compagnie Nicolas Bataille. Cette version-là est d'ailleurs jouée depuis, sans interruption, à la Huchette.)
Ici, Lagarce s'était appliqué à pousser le bouchon vraiment très loin, avec une version toute en couleurs, sur un grand plateau.
Ici, il s'agissait de reprendre bien entendu le propos de l'auteur, mais de le démultiplier, notamment par un final, sur lequel je ne m'étendrai pas afin de préserver la surprise à ceux qui n'ont toujours pas vu cette version-là.
Il avait également tenu à proposer au public des scènes inédites de la pièce, et notamment les trois fins possibles : « On aurait pu faire ça... », renouant ainsi avec une espèce de parodie du « Brechtisme ».
Tout ceci n'a pas cessé de fonctionner.
Une nouvelle fois, c'est toujours impressionnant de mesurer ce que l'ensemble du théâtre contemporain doit à Ionesco : le non-sens, l'absurde, les situations complètement surréalistes, (ce n'est pas un hasard si André Breton et Philippe Soupault avaient beaucoup apprécié la pièce lors de la création), les mécanismes qui associent, qui provoquent le public, qui le rendent partie prenante de la pièce.
Lagarce considérait d'ailleurs la Cantatrice chauve comme une « chose rare ». Il relevait dans un entretien, peu de temps avant sa mort, le fait que bien que datant de 1950, cette pièce était toujours considérée comme une pièce contemporaine, preuve du caractère révolutionnaire de cette œuvre.
Pour moi donc, avoir rendez-vous hier soir avec Mireille Herbstmeyer, Jean-Louis Grinfeld, Marie-Paul Sirvent, Emmanuelle Brunschwig et François Berreur, les six comédiens que j'avais déjà applaudis en 1992, ce rendez-vous-là était donc très émouvant.
Ils sont toujours aussi drôles, aussi percutants, toujours aussi pince-sans-rire, imperturbables dans la drôlerie, ou hilarants dans le sérieux.
J'en ai vu quelques-unes, des cantatrices chauves, et pour moi, ce sont eux qui pour l'éternité, incarneront ces personnages toujours aussi attachants et déjantés.
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est bon, on est bon, pour paraphraser M. Brassens.
Je vous engage vivement à aller les applaudir, ces six-là.
Ce sera la toute dernière fois qu'ils se produiront ensemble, dans cette mise-en-scène et sur le plateau de l'Athénée.
Précipitez-vous !
Dans le même genre
Les avis de la rédaction
Les pièces géniales