- Théâtre contemporain
- Comédie Française - Studio Théâtre
- Paris 1er
Justine ou les malheurs de la vertu

- Anne Kessler
- Comédie Française - Studio Théâtre
- 99, rue de Rivoli
- 75001 Paris
- Louvre-Rivoli (l.1)
Anne Kessler nous livre « Justine ou les Malheurs de la vertu » sans artifice, ni censure. Un récit aussi libre ne saurait obéir aux contraintes de la représentation théâtrale. Plus rien ne peut interrompre l’aventure à moins que le temps n’en décide autrement.
La réputation sulfureuse de Sade occulte bien souvent la dimension philosophique et même poétique de son œuvre.
Dire Sade. Le dire seulement. Le faire entendre et le disculper de la perversité qu’on lui prête. Le dire surtout pour révéler l’ambition élevée et la puissance de l’œuvre. Le dire aussi pour s’apprendre à dominer le vertige que produit sur les consciences la stridulation du vice. Le dire enfin pour l’inscrire à sa place légitime, parmi les auteurs des « Lumières ».
Je ne soupçonnais pas tant de poésie, d’humanité, de philosophie chez le marquis de Sade. Dans Justine les horribles, les méchants, les pervers sont si horribles, si méchants, si pervers qu’ils sont aussitôt nos ennemis jurés. Oui, nous jurons leur perte et leur déchéance car la lumière de l’innocence de leurs victimes, de leurs proies nous bouleverse, nous éblouit et nous console.
« La prospérité du crime est comme la foudre dont les feux trompeurs n’embellissent un instant l’atmosphère que pour précipiter dans les abîmes de la mort le malheureux qu’ils ont éblouis » écrit le marquis de Sade.