- Théâtre contemporain
- Théâtre Montmartre Galabru
- Paris 18ème
Juste La Fin Du Monde

5/10
- Théâtre Montmartre Galabru
- 4, rue de l'Armée d'Orient
- 75018 Paris
- Blanche (l.2)
Itinéraire
Billets de 11,00 à 30,00 €
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Douze ans que Louis n'a pas vu sa famille.
Douze ans pendant lesquels il souffrait d'un mal profond. Celui de vivre.
Douze ans que ses proches étaient déjà en deuil. Louis apparaît comme un vivant mort. À son arrivée, sa longue survie va balayer les retrouvailles.
Mise en scène : Terry Misseraoui
Avec Romain Moine, Guillaume Chabaud, Laure Massard, Noëlle Malacchina et Isabelle Toris
1 critique
Alors ?
La pièce "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, connue du grand public pour son adaptation cinématographique par Xavier Dolan, nous invite à un repas de famille, celui qu'on aimerait éviter.
Les femmes ne déversent pas frontalement les 4 vérités à Louis, le revenant, contrairement à son frère qui en a gros sur la patate. La belle-soeur (Noëlle Malacchina) et la mère (Raphaëlle Saudinos) sortent leur épingle du jeu pour livrer une prestation toute en retenue : elles sont émouvantes, humaines et conciliantes. Survoltée, la soeur (Laure Massard) bavarde beaucoup et crie un peu trop. Le frère (Guillaume Chabaud) gagnerait en gravité à être plus renfrogné, plutôt qu’à garder un semblant de sourire en coin (à cause du trac ?). Enfin, le trop jeune Louis (Clément Maléry) reste très passif, en prise avec son personnage qui ne trouve pas sa place dans sa propre famille. Coincé dans ce rôle, on retient une prestation avec les bras ballants, les jambes serrées et les épaules rentrées. On a envie de le secouer, on n'est malheureusement pas dans l'empathie. Le comédien se révèle lorsqu’il explose de colère. On regrettera également la mise en scène qui laisse peu de place à l’imagination : la table est dressée, avec des tucs, des chips, un cake.
Outre l’inesthétisme, la bouteille d’eau devant la messe familiale gêne même le spectateur. La scène chorégraphiée est l’atout de la pièce qui apporte un peu de légèreté (même si c’est bien la Grande Faucheuse en collant rouge qui vient rappeler l’heure à Louis) dans une pièce très réaliste où les reproches, les non-dits et les tabous frappent chacun des personnages. On regrette pourtant le manque d’émotion face à cette famille déchirée, incapable de se dire « je vous aime ».
La pièce "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, connue du grand public pour son adaptation cinématographique par Xavier Dolan, nous invite à un repas de famille, celui qu'on aimerait éviter.
Les femmes ne déversent pas frontalement les 4 vérités à Louis, le revenant, contrairement à son frère qui en a gros sur la patate. La belle-soeur (Noëlle Malacchina) et la mère (Raphaëlle Saudinos) sortent leur épingle du jeu pour livrer une prestation toute en retenue : elles sont émouvantes, humaines et conciliantes. Survoltée, la soeur (Laure Massard) bavarde beaucoup et crie un peu trop. Le frère (Guillaume Chabaud) gagnerait en gravité à être plus renfrogné, plutôt qu’à garder un semblant de sourire en coin (à cause du trac ?). Enfin, le trop jeune Louis (Clément Maléry) reste très passif, en prise avec son personnage qui ne trouve pas sa place dans sa propre famille. Coincé dans ce rôle, on retient une prestation avec les bras ballants, les jambes serrées et les épaules rentrées. On a envie de le secouer, on n'est malheureusement pas dans l'empathie. Le comédien se révèle lorsqu’il explose de colère. On regrettera également la mise en scène qui laisse peu de place à l’imagination : la table est dressée, avec des tucs, des chips, un cake.
Outre l’inesthétisme, la bouteille d’eau devant la messe familiale gêne même le spectateur. La scène chorégraphiée est l’atout de la pièce qui apporte un peu de légèreté (même si c’est bien la Grande Faucheuse en collant rouge qui vient rappeler l’heure à Louis) dans une pièce très réaliste où les reproches, les non-dits et les tabous frappent chacun des personnages. On regrette pourtant le manque d’émotion face à cette famille déchirée, incapable de se dire « je vous aime ».
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