- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Bastille
- Paris 11ème
Grande Traversée
D’un côté, il y avait l’envie de poursuivre une nouvelle aventure artistique : offrir un temps qui ne soit pas réduit à l’enchaînement sans fin de spectacles, penser une présence théâtrale qui investisse le lieu d’une manière singulière.
De l’autre, il y avait les préoccupations et la méthode d’un collectif de théâtre qui, depuis sa création, travaille autour de questions qui traversent la société.
Pour inaugurer quatre semaines hors-norme de présence au Théâtre de la Bastille, l'Avantage du doute revisitera ses trois premiers spectacles (Tout ce qui nous reste de la révolution, c'est Simon, La Légende de Bornéo et Le Bruit court que nous ne sommes plus en direct), une Grande Traversée afin de partager les préoccupations qui sont les siennes depuis ces dix dernières années.
C’est toujours génial (et c’est cliché de le dire, je le sais) de voir que c’est du théâtre mais pas que. Qu’on peut rire, mais pas que. Ou plutôt qu’on sait qu’il y a énormément de recherches, de discussions, de collages, de doutes et que malgré tout, grâce au talent de ce collectif (non ce n’est pas improvisé…), tout passe et surtout tout fait sens.
Et ce qui est intéressant de constater, c’est que les scènes isolées de leur contexte (les pièces « Tout ce qui nous reste de la révolution, c’est Simon », « La légende de Bornéo », « Le bruit court que nous ne sommes plus en direct ») fonctionnent, que ce montage en direct de ces scènes apparemment disparates apparait presque miraculeusement naturel.
Je ne sais pas si je suis le seul à avoir fait ce parallèle-là mais je me souviens que lors de l’Occupation 1, trois soirées s’intitulaient : « Ce soir ne se répètera jamais ». Demain est un autre jour et justement samedi 26 et dimanche 27, c’est une autre Grande Traversée auxquelles vous assisterez, car ces soirées-là ne se répèteront pas.
Ps : Et j’ai comme une envie de lire du Walt Whitman.
Pps : Scène jouées lors de la première représentation : « Pôle emploi », « Ethique Télé 1 », « Le dîner » , « Rescapés de la gauche », « Simon ce héros » et « Disco » (le joker du collectif)