- Théâtre contemporain
- Comédie Française - Théâtre du Vieux-Colombier
- Paris 6ème
Gabriel

- Comédie Française - Théâtre du Vieux-Colombier
- 21, rue du Vieux Colombier
- 75006 Paris
- Saint-Sulpice (l.4)
Avec « Gabriel », pièce écrite en 1839 alors qu’elle séjourne à Marseille avec ses enfants et Frédéric Chopin, George Sand invente une grande héroïne théâtrale.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
"La faiblesse des hommes les empêchent de se contenter de l'amour" !
Exister dans un monde d'hommes, voilà une douleur que connaît bien George Sand, qui répondait au doux prénom d'Aurore, qu'elle a dû abandonner pour être publiée.
Qui a connu un mariage éprouvant et un divorce difficile.
Qui a lutté toute sa vie pour s'imposer en tant que femme et en tant qu'artiste.
Gabriel est un drame dans lequel elle dénonce la domination masculine dans tous les domaines.
Le principal atout du spectacle réside dans sa formidable interprétation, dans laquelle les comédiens nous font entendre un texte magnifique.
Amour, amitié, rébellion, chagrin, soif de justice, Claire de la Rüe du Can nous offre une palette d'émotions impressionnante dans le rôle de Gabriel. Elle qui souffre de ne pas trouver la porte de sortie de cette prison qu'est le machisme de l'époque.
A ses côtés, Yoann Gasiorowski, tour à tour complice puis bourreau, incarne la jalousie et la faiblesse humaine avec beaucoup de talent.
Tous les autres comédiens, en particulier Anne Kessler dans le rôle de la mère emplie de haine, et Christian Gonon dans celui du serviteur, sont formidables.
Il est toutefois dommage que les barres de fer du décor, symboles de cette rigidité patriarcale, et la mise en scène très mécanique, empêchent par moments toutes ces émotions de parvenir jusqu'à nous.
Il n'empêche....George Sand était une immense artiste et une vraie féministe qu'il faut aller écouter sur la scène du Vieux Colombier!
Sylvie Tuffier.
Exister dans un monde d'hommes, voilà une douleur que connaît bien George Sand, qui répondait au doux prénom d'Aurore, qu'elle a dû abandonner pour être publiée.
Qui a connu un mariage éprouvant et un divorce difficile.
Qui a lutté toute sa vie pour s'imposer en tant que femme et en tant qu'artiste.
Gabriel est un drame dans lequel elle dénonce la domination masculine dans tous les domaines.
Le principal atout du spectacle réside dans sa formidable interprétation, dans laquelle les comédiens nous font entendre un texte magnifique.
Amour, amitié, rébellion, chagrin, soif de justice, Claire de la Rüe du Can nous offre une palette d'émotions impressionnante dans le rôle de Gabriel. Elle qui souffre de ne pas trouver la porte de sortie de cette prison qu'est le machisme de l'époque.
A ses côtés, Yoann Gasiorowski, complice puis bourreau, incarne la jalousie et la faiblesse humaine avec beaucoup de talent.
Tous les autres comédiens, en particulier Anne Kessler dans le rôle de la mère emplie de haine, et Christian Gonon dans celui du serviteur, sont formidables.
Il est toutefois dommage que les barres de fer du décor, symboles de cette rigidité patriarcale, et la mise en scène, très mécanique, empêchent par moments toutes ces émotions de parvenir jusqu'à nous.
Il n'empêche ....George Sand était une immense artiste et une vraie féministe qu'il faut courir écouter sur la scène du Vieux Colombier !
Le lourd secret de la famille sera d'élever en grand secret la fille, Gabriel, comme un homme afin qu'elle hérite du titre.
Lorsque elle le découvre, Gabriel se révolte contre l'injustice que cela représente pour son cousin et contre l'injustice faite aux femmes.
Gabriel rencontrera son cousin, Astolphe, et de bons amis, ils tomberont éperdument amoureux.
Gabriel devra continuer à vivre en homme en public et vivra en femme au foyer à la maison.
Astolphe renverra à Gabriel le schéma machiste. Gabriel se révolte contre la condition de la femme. Le couple se déchirera de plus en plus en raison de la jalousie féroce d'Astolphe et la situation de Gabriel qu'elle vit comme une grande injustice. L'histoire finit dramatiquement.
Pour ma part, le texte est une découverte. Il est fort et poignant. Comme on peut l'imaginer avec Sand, c'est une ode à la liberté de la femme mais aussi à choisir de vivre sa liberté, de faire ses choix quitte à tout sacrifier. Les paroles sont très fortes. L'amour est puissant. Tout est très intense dans le texte.
Claire de la Rue du Can est magnifique dans le rôle de Gabriel.
Le jeu des acteurs est très bon.
Le décor et la mise en scène mettent en valeur l'intensité du texte.
Allez, un petit reproche, histoire d'en trouver un, c'est un poil trop mécanique, rigide dans la direction.