- Comédie Musicale / Musique
- Théâtre du Palais-Royal
- Paris 1er
Duel Opus 2

- Laurent Cirade
- Paul Staïcu
- Théâtre du Palais-Royal
- 38, rue de Monpensier
- 75001 Paris
- Palais Royal (l.1, l.7)
Duel Opus 2 – ARCHET CONTRE CLAVIER
Accompagnés d’un piano et d’un violoncelle, puis d’une scie ou d’un fil de pêche, bientôt d’une chaise longue et d’un barbecue, deux concertistes classiques surgissent de nulle part. En perpétuelles métamorphoses, ils font une irruption cocasse dans notre histoire musicale.
Drolatiques, délicats, poignants, ils re-visitent pour notre plus grand bonheur tous les stéréotypes musicaux, du classique de meilleure facture aux mièvres mélodies de supermarché. Grâce à leur exceptionnel talent, ils se mettent dans des situations désopilantes et par une virevolte insoupçonnée emmènent le public dans le voyage de leur poésie humoristique.
Saluée par la critique internationale, cette comédie musicale unique en son genre, aborde tous les styles, de Barry White à Ennio Morricone, de Mozart au Velvet underground, en passant par Johann Strauss ou les Bee Gees.
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : 6/10. Une soirée agréable sans être mémorable.
Ces deux artistes, un pianiste, un violoncelliste ont un talent fou et savent jouer un répertoire infini : des Beatles à Chopin en passant par Lou Reed et les Bee Gees.
Ils peuvent jouer à l’endroit, à l’envers, deux instruments de musique en même temps et chanter ! Ils ravissent nos oreilles dès qu’ils entament un morceau.
Cependant, nous n’avons pas spécialement accroché à l’humour clownesque, très présent dans toutes les transitions et dans des numéros plus ou moins imaginatifs. Si peu que nous nous prenons à penser que nous aurions préféré les voir en concert faire simplement leurs sublimes reprises.
Heureusement, ils ont gardé le meilleur pour la fin : les rappels étant très réussis, nous sortons tout de même de ce Duel Opus 2 inégal avec le sourire !
Incroyable leur façon de jouer de leurs instruments, de faire mille et une facéties, acrobaties tout en faisant jaillir des morceaux variés de musique.
Dommage que cette virtuosité ne soit pas exploitée par une mise en...
J’ai particulièrement été impressionnée et touchée par le tableau comparant un violon à un nourrisson, ou encore le tableau final où la complicité des artistes est particulièrement mise en avant.
Chaque tableau nous raconte une histoire, un véritable moment de vie, toujours en musique et bien souvent avec humour, utilisant un langage universel, où les virtuoses s’opposent et règlent leurs comptes à l’aide de leurs instruments et de leurs voix, en mêlant de nombreux styles musicaux tels que ceux de Johann Strauss, Mozart, Barry White, Ennio Morricone, ou encore les Bee Gees : de quoi captiver tous les publics.
Avec « Duel, opus 2 », pas besoin d’être incollable sur le milieu musical et ses styles divers et variés pour passer un moment de théâtre mémorable et ressortir de la salle en étant impressionnés par le talent de ces deux concertistes classiques qui revisitent les styles et œuvres marquantes avec des situations improbables et aussi hilarantes que touchantes.
Voici un spectacle proposé avec beaucoup de générosité et de complicité, adapté à tous les publics que je ne peux que vous conseiller pour vous évader le temps d’une soirée.
Comme sur un ring de boxe, chacun tente de rivaliser avec l’autre afin de prouver qu’il est le meilleur. Et de l’inventivité, nos deux compères en ont à revendre dans leur univers déjanté mais bien à eux. Dans une mise en scène dynamique signée Agnès Boury, les courtes saynètes se succèdent dans un rythme effréné.
Dès son entrée sur scène, le violoncelle se montre récalcitrant et il faudra beaucoup de doigté à son propriétaire pour le dompter, révélant au passant une virtuosité hors norme et une parfaite maîtrise de l’art musical reposant sur le comique de situation. Que ce soit la Valse de Strauss dans laquelle ils intègrent une sonnette sans interrompre l’interprétation de leur propre instrument ou, comme dans une partie estivale de tennis de table, en faisant une tournante autour du piano tout en continuant à se relayer la mélodie, tout amène le spectateur à rire de bon cœur. Le duo nous impressionne dans ses joutes musicales mais aussi dans les sketchs mis en place comme la prise de selfies en même temps qu’ils jouent.
S’il est une idée reçue tenace, c’est sans aucun doute celle de penser qu’un homme ne peut pas faire deux choses à la fois. Et bien nous possédons maintenant un parfait contre-exemple, notamment lorsque Laurent Cirade se lance dans un morceau en jouant simultanément du violoncelle et du didgeridoo. C’est littéralement bluffant, de même que leur duo sur Carmen à quatre mains, chacun consacrant cinq doigts au piano et cinq doigts au violoncelle.
Poussant des grognements ou des bruits aux sonorités italiennes, ils laissent s’exprimer les notes et les actions plutôt que les mots. Nous passons par une multitude de genres (blues, classique, western au coin du feu, berceuse, soul...), et un instrument différent vient se greffer à chaque saynète, si bien que cela crée un effet de surprise très plaisant. Nous ne savons jamais ce qui va se passer et c’est tant mieux. Ainsi nous pouvons savourer les trouvailles hilarantes de nos énergumènes où le pianiste se fait embrocher sur le violoncelle qui servira, quelques minutes plus tard, pour le barbecue dominical. Quel savoureux moment de voir Paul Staïcu jouer du piano couché, à en faire pâlir le regretté Michel Berger, tandis que Laurent Cirade fait courir son archet sur une scie musicale dans une époustouflante synchronisation. La parodie No baby no cry d’après un tube de Bob Marley apporte un moment touchant mais jamais très loin du burlesque.
Nos deux complices virtuoses sont de grands enfants qui s’amusent sur les notes, les mélodies, les styles et les genres, de vrais polyglottes musicaux en interaction visuelle et sonore avec le public qui en redemande. Tout comme Paul remercie tous les compositeurs qui ont composé pour eux, de Fauré à Cosma en passant par les Bee Gees ou Chopin, de notre côté nous les remercions d’avoir joué pour nous et d’avoir ensoleillé notre soirée, en témoignent les deux rappels amplement mérités. Leur univers décalé séduit et enchante les spectateurs qui découvrent une épatante prescription musicale de bonne humeur, en inventant tout un monde de sons et d’images renforcé par des jeux de lumière qui modifient l’atmosphère de chacun des morceaux. L’idéal pour sortir de la période hivernale et faire le plein de notes vitaminées.
Laurent Cirade au violoncelle (mais pas que) et Paul Staïcu au piano (mais pas que non plus) semblent s’amuser autant qu’ils nous ravissent. Ils semblent être à la fois deux grands enfants qui se chamaillent, deux ados qui se confrontent mais toujours, deux adultes qui se retrouvent à point nommé, parfois à la dernière seconde, pour jouer de la musique.
Ils se livrent à toutes sortes de prouesses techniques en jouant dans toutes les positions imaginables : accroupis, couchés, à deux sur un même instrument... Hallucinant ! Par exemple, jouer du piano allongé au sol, les bras en l’air sous le clavier, vous je ne sais pas mais moi je n’y arriverais pas, même pas en rêve ! Et tout ça, sans jamais se départir de la justesse des sons et des attaques ou de l’harmonie du jeu d’ensemble.
Les parcours de ces deux instrumentistes exceptionnels sont jalonnés de récompenses et d’expériences en tous genres : enseignement, composition, concerts solistes, orchestres (Gulf String Quartet, Big band’s Carla Bley, Orchestre national de France).
Nous passons allégrement de la musique de film à la variété internationale, du jazz (avec une superbe voix de basse façon « jazz man » de Laurent Cirade) au répertoire classique. Le tout, dans un univers où les jeux de comédie s’allient adroitement à la musicalité, nous laissant sous le charme, sourires aux lèvres.
La mise en scène d’Agnès Boury met en valeur les gags et les séquences musicales avec une fluidité remarquable. Le spectacle est truffé de surprises cocasses comme de temps suspendus, mélodieux et quasi doux qui nous transportent dans des sensations où le plaisir se conjugue avec l’émotion.
Un fichu bon moment !
Si les numéros sont parfois inégaux, d’autres révèlent en revanche un véritable talent burlesque : le numéros avec les chaises longues est digne d’un numéro de clown. J’ai imaginé les nez rouges et sachant à quel point l’exercice de Clown est difficile, probablement un des plus difficiles de l’art théâtral, je suis restée béate devant ce numéro particulièrement réussi. La réappropriation de My funny Valentine est un vrai régal et donne envie de trinquer à la santé de ces deux zouaves aussi Laurel que Hardy, aussi perchés que virtuoses.
Laurent Cirade a fait partie de l’excellent Quatuor pendant une douzaine d’années avant de fonder Duel avec Paul Staïcu. Il en reste beaucoup d’inspiration, une recherche continue du burlesque et du poétique, un plaisir effréné et communicatif.
Un pur moment de détente à la fois touchant et hilarant. Et rire, ça fait aussi du bien, parfois. Ou plutôt toujours.
Incroyable leur façon de jouer de leurs instruments, de faire mille et une facéties, acrobaties tout en faisant jaillir des morceaux variés de musique.
Dommage que cette virtuosité ne soit pas exploitée par une mise en scène plus travaillée, plus inventive et plus humoristique, il y a du gâchis dans l'air...