- Théâtre contemporain
- Théâtre de Poche Montparnasse
- Paris 6ème
Du domaine des murmures

- Valentine Krasnochok
- Théâtre de Poche Montparnasse
- 75, boulevard du Montparnasse
- 75006 Paris
- Montparnasse (l.4, l.6, l.12, l.13, Trans N)
Esclarmonde refuse de se marier. Protégée par l'Église elle est emmurée vivante. Pourtant, neuf mois plus tard, la pucelle donne naissance à un fils.
1187, le Moyen Âge.
Franche Comté : le domaine des Murmures.
Le châtelain impose à sa fille unique, " Lothaire-le-brutal ".
Esclarmonde, 15 ans, refuse le mariage.
Le jour de la noce, elle se tranche l'oreille et choisit d'épouser le Christ.
Protégée par l'Église elle est emmurée vivante : une recluse.
Pourtant, neuf mois plus tard, la pucelle donne naissance à un fils. L'enfant a les paumes percées, les stigmates du Christ...
Mystère ?
Menace ?
Miracle ?
Du fond de sa tombe, Esclarmonde va défier Jérusalem et Rome, les morts et les vivants et même le Ciel, pour sauver son fils.
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : J’ai éprouvé beaucoup de difficultés à suivre la légende d’Esclarmonde et du petit Elzéar.
Son propos, alambiqué, part dans tous les sens. Le style littéraire du roman de Carole Martinez (2011) m’a perdu, à coup de ses multiples digressions.
J’ai pourtant apprécié être transporté au Moyen-Âge grâce à l’intrigue mystique et au vocabulaire de l'époque. C’était également agréable de voir l’actrice véritablement habitée par la légende. Même sans réussir à suivre et à m’intéresser à l’histoire, j’ai été impressionné par son talent.
En revanche, son utilisation du micro m’a paru abusive et a abimé mes petites oreilles.
Je suis donc sorti déçu du Domaine des Murmures. J’aurais aimé apprécier cette légende et me laisser porter…
L'histoire se déroule en tout et pour tout dans un petit carré empli de gravillons qui nous symbolise bien l'enfermement qu'a choisi Esclarmonde. Ses gestes sont contraints mais ses passions exacerbées et la disposition de la salle nous les fait encore plus ressentir.
Car il y a de l'espoir, de l'amour mais aussi de la honte dans cette pièce. Elle est juste dans sa manière de nous montrer l'époque médiévale. C'est très plaisant car c'est assez rare. On voit cette période brute, avec ses idéaux mais aussi ses défauts.
Valentine Krasnoshok nous livre un émouvant seul-en-scène.
Mais je suis partiale, car j'aime cette époque pleines de mystères, de poésies et de légendes.
Je recommande.
Sa fidèle transcription scénique se transforme en monologue lyrique sur la transcendance de l’amour divin et maternel.
La mise en scène minimaliste, austère par son ambiance et enflammée par le discours passionné de son interprète, l’intense Valentine Krasnochok, offre un beau moment théâtral.