- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point
- Paris 8ème
L’art du théâtre, De Mes Propres Mains

Mis en scène par Pascal Rambert
9/10
- Théâtre du Rond-Point
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
Itinéraire
Billets de 12,00 à 33,00 €
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Ma puissance d’acteur va te carboniser sur place.
D’abord, l’acteur se lance dans une exploration féroce des métiers du théâtre. Il parle à son chien. Puis il donne sa voix à un homme au bord du gouffre, hâte d’en finir avec l’existence. Deux monologues opposés, complémentaires, forces de vie et de mort.
Deux monologues, deux feux. D’abord, il parle à son chien. L’animal, sur le plateau, écoute. Il veut le carboniser, par sa voix, sa parole, sa puissance d’artiste. « Je peux faire sortir de la fumée de tes oreilles de cocker. » Il est acteur, il enflamme. Il raconte ce qu’il sait des acteurs, roublards ou artistes. Il épingle les discours vains des mauvais directeurs d’acteurs comme les silences des vrais créateurs. Ici comédien solitaire, Arthur Nauzyciel prend en charge une exploration féroce des métiers du théâtre. Parole drôle, vive, méchante et crue. À la suite : De mes propres mainsdonne la voix à un homme au bord du gouffre. Il parle vite, pressé, hâte d’en finir avec l’existence, de trouver l’endroit précis où « armer le revolver et tirer dans la bouche ». Enragé, il brûle, saisi par un excès d’appétit de la vie.
Metteur en scène de La Mouette de Tchekhov ou de Jan Karski d’après Haenel, Arthur Nauzyciel présentait Ordet au Rond-Point en 2009. C’est aussi le directeur du Théâtre National de Bretagne qui embrasse ici les arts de la scène. Pascal Rambert a reçu en 2016 le prix du Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. On lui doit Clôture de l’amour, vu au Rond-Point en 2014, succès mondial traduit en plus de 24 langues. Auteur, réalisateur, metteur en scène et chorégraphe, il dirige Arthur Nauzyciel dans deux monologues opposés, complémentaires, forces de vie et de mort.
Toutes les critiques
Voici un spectacle au poil !
Notamment dans sa première partie.
Ce spectacle est en effet composé de deux textes de Pascal Rambert, très différents l'un de l'autre, tous les deux interprétés par Arthur Nauzyciel, comédien par ailleurs metteur en scène et Directeur du Théâtre national de Bretagne.
Le premier texte met en scène deux créatures vivantes.
Un acteur. Un non-acteur.
Un homme. Un chien.
Un type en T-shirt blanc, bas de survêtement bleu, claquettes-chaussettes. Et un grand Terre-Neuve entièrement noir, 70 cm au garot, pesant environ 65 kilos au bas mot.
Leur entrée sur le plateau suscite étonnement, admiration et puis rires des spectateurs. Le duo est en effet très improbable, et pourtant homme et chien sont bel et bien devant nous.
Le propos de Rambert est relativement simple : l'homme va tenter d'expliquer au chien ce qu'est un acteur, et comment fonctionne un comédien.
Il veut « carboniser » son Elboy (c'est le nom du terre-Neuve) d'explications, de démonstrations, d'exemples, lui faire "sortir de la fumée des oreilles".
Arthur Nauziciel est drôle. Très drôle. Au second degré, à dire ces poncifs grandiloquents, ces phrases définitives, ces conseils enflammés à cet animal dressé qui lui obéit parfaitement.
« Assis », « Couché », interactions et déplacements au millimètre...
Mais surtout, c'est peut-être l'expression de la tête d'Elboy qui est véritablement jubilatoire.
L'animal est impassible, avec des yeux tristes, presque larmoyants, comme s'il s'apitoyait devant ce maître au ton professoral enflammé.
Bien entendu, tous autant que nous sommes, nous nous projetons dans ce regard et cette expression canins, mettant ce que nous voulons bien voir dans ce regard impassible.
La puissante respiration de l'animal accompagne le discours du comédien, et prend toute sa saveur dans le passage consacré au souffle.
Mais qui est ce chien ? Est-ce le profane au monde théâtral, est-ce le spectateur, est-ce un apprenti-comédien, est-ce un comédien qui veut se rassurer ?
Allez savoir. Chacun se fait sa propre représentation...
On termine avec un dernier conseil on ne peut plus judicieux : « Il faut aimer comme aimerait un chien ! ».
Et Arthur Nauzyciel de raccompagner son partenaire à poils longs dans la coulisse.
Puis il se change, devant nous, comme pour bien nous signifier que le registre et le ton du second texte seront tout à fait différents. Et ils le seront.
Une fois enfilés un pantalon beige et un chandail vert, le comédien se place face à nous, légèrement décalé à cour.
Et de commencer une impressionnante logorrhée.
Si le premier texte était une ode à la vie théâtrale en particulier et à la vie en général, ce second texte traitera de la mort.
Un homme en colère, sujet à une terrible souffrance psychologique, se tient devant nous.
Dans un débit ultra-rapide, sur un ton monocorde enfiévré, ce personnage va nous dire ce qui l'anime : en finir avec la vie.
De ses propres mains.
On peut constater des passerelles avec la première partie. Cet homme se qualifie de chien, et il sera question également de pédagogie. Après nous avoir appris ce qu'était un comédien, Pascal Rambert nous explique comment en finir. De nos propres mains.
Dans son style très particulier, fait de phrases ultra-courtes, percutantes, imagées, destinées à être dites comme une rafale de fusil-mitrailleur, Rambert nous explique.
Dans une première série de tirades, le comédien tente de nous raconter les raisons de sa décision.
Je serai honnête : je n'ai pas tout saisi très précisément. Ca va vite, très vite, le texte est dense, dru, mais l'essentiel est là. En finir.
Les hommes, son père, l'homophobie, le racisme, son ami Hans, l'intégrisme, le terrorisme, la dame qui donne du plaisir sans se préserver, tout ça est de trop. Trop pour lui.
Puis, Arthur Nauzyciel, impressionnant, va se lancer dans une atroce litanie. Des actes répugnants de torture seront impitoyablement décrits, des mutilations, des images provenant en droite ligne du septième cercle de l'enfer.
Il faut vraiment s'accrocher. Rambert ne nous épargne rien. Des visions dantesques, dignes d'un tableau de Jérôme Bosch.
Et la deuxième série de tirades arrive.
Après que le comédien se soit emparé d'un révolver qui étincelle sous le feu des projecteurs, des verbes à l'infinitif vont résonner comme une terrible recette, comme un mode d'emploi.
Et de lever de plus en plus haut son révolver.
Jusqu'à ce que...
Rambert et Nauzyciel nous donnent une leçon littéraire, une leçon dramaturgique.
Ces deux textes participent du même élan vital à nous plonger dans un monde qui est le nôtre, pour nous en faire saisir à la fois le côté léger, peut-être superficiel, et surtout le côté sombre voire macabre.
Comme si nous étions devant une Vanité commune, nous rappelant notre triste condition.
La judicieuse juxtaposition de ces deux textes permet ce grand écart.
J'ai beaucoup aimé ce moment de théâtre. Un moment très fort.
Un regret tout de même : j'aurais tant aimé que Elboy vienne lui aussi saluer, et partager nos applaudissements !
Notamment dans sa première partie.
Ce spectacle est en effet composé de deux textes de Pascal Rambert, très différents l'un de l'autre, tous les deux interprétés par Arthur Nauzyciel, comédien par ailleurs metteur en scène et Directeur du Théâtre national de Bretagne.
Le premier texte met en scène deux créatures vivantes.
Un acteur. Un non-acteur.
Un homme. Un chien.
Un type en T-shirt blanc, bas de survêtement bleu, claquettes-chaussettes. Et un grand Terre-Neuve entièrement noir, 70 cm au garot, pesant environ 65 kilos au bas mot.
Leur entrée sur le plateau suscite étonnement, admiration et puis rires des spectateurs. Le duo est en effet très improbable, et pourtant homme et chien sont bel et bien devant nous.
Le propos de Rambert est relativement simple : l'homme va tenter d'expliquer au chien ce qu'est un acteur, et comment fonctionne un comédien.
Il veut « carboniser » son Elboy (c'est le nom du terre-Neuve) d'explications, de démonstrations, d'exemples, lui faire "sortir de la fumée des oreilles".
Arthur Nauziciel est drôle. Très drôle. Au second degré, à dire ces poncifs grandiloquents, ces phrases définitives, ces conseils enflammés à cet animal dressé qui lui obéit parfaitement.
« Assis », « Couché », interactions et déplacements au millimètre...
Mais surtout, c'est peut-être l'expression de la tête d'Elboy qui est véritablement jubilatoire.
L'animal est impassible, avec des yeux tristes, presque larmoyants, comme s'il s'apitoyait devant ce maître au ton professoral enflammé.
Bien entendu, tous autant que nous sommes, nous nous projetons dans ce regard et cette expression canins, mettant ce que nous voulons bien voir dans ce regard impassible.
La puissante respiration de l'animal accompagne le discours du comédien, et prend toute sa saveur dans le passage consacré au souffle.
Mais qui est ce chien ? Est-ce le profane au monde théâtral, est-ce le spectateur, est-ce un apprenti-comédien, est-ce un comédien qui veut se rassurer ?
Allez savoir. Chacun se fait sa propre représentation...
On termine avec un dernier conseil on ne peut plus judicieux : « Il faut aimer comme aimerait un chien ! ».
Et Arthur Nauzyciel de raccompagner son partenaire à poils longs dans la coulisse.
Puis il se change, devant nous, comme pour bien nous signifier que le registre et le ton du second texte seront tout à fait différents. Et ils le seront.
Une fois enfilés un pantalon beige et un chandail vert, le comédien se place face à nous, légèrement décalé à cour.
Et de commencer une impressionnante logorrhée.
Si le premier texte était une ode à la vie théâtrale en particulier et à la vie en général, ce second texte traitera de la mort.
Un homme en colère, sujet à une terrible souffrance psychologique, se tient devant nous.
Dans un débit ultra-rapide, sur un ton monocorde enfiévré, ce personnage va nous dire ce qui l'anime : en finir avec la vie.
De ses propres mains.
On peut constater des passerelles avec la première partie. Cet homme se qualifie de chien, et il sera question également de pédagogie. Après nous avoir appris ce qu'était un comédien, Pascal Rambert nous explique comment en finir. De nos propres mains.
Dans son style très particulier, fait de phrases ultra-courtes, percutantes, imagées, destinées à être dites comme une rafale de fusil-mitrailleur, Rambert nous explique.
Dans une première série de tirades, le comédien tente de nous raconter les raisons de sa décision.
Je serai honnête : je n'ai pas tout saisi très précisément. Ca va vite, très vite, le texte est dense, dru, mais l'essentiel est là. En finir.
Les hommes, son père, l'homophobie, le racisme, son ami Hans, l'intégrisme, le terrorisme, la dame qui donne du plaisir sans se préserver, tout ça est de trop. Trop pour lui.
Puis, Arthur Nauzyciel, impressionnant, va se lancer dans une atroce litanie. Des actes répugnants de torture seront impitoyablement décrits, des mutilations, des images provenant en droite ligne du septième cercle de l'enfer.
Il faut vraiment s'accrocher. Rambert ne nous épargne rien. Des visions dantesques, dignes d'un tableau de Jérôme Bosch.
Et la deuxième série de tirades arrive.
Après que le comédien se soit emparé d'un révolver qui étincelle sous le feu des projecteurs, des verbes à l'infinitif vont résonner comme une terrible recette, comme un mode d'emploi.
Et de lever de plus en plus haut son révolver.
Jusqu'à ce que...
Rambert et Nauzyciel nous donnent une leçon littéraire, une leçon dramaturgique.
Ces deux textes participent du même élan vital à nous plonger dans un monde qui est le nôtre, pour nous en faire saisir à la fois le côté léger, peut-être superficiel, et surtout le côté sombre voire macabre.
Comme si nous étions devant une Vanité commune, nous rappelant notre triste condition.
La judicieuse juxtaposition de ces deux textes permet ce grand écart.
J'ai beaucoup aimé ce moment de théâtre. Un moment très fort.
Un regret tout de même : j'aurais tant aimé que Elboy vienne lui aussi saluer, et partager nos applaudissements !
Arthur Nauzyciel est déjà sur scène, immobile, en situation d’attente lorsque le public arrive et s’installe dans la petite salle du plateau 3 du T2G.
Très vite, toutes les conditions sont réunies pour un théâtre de l’intime, de l’introspection. L’homme s’est égaré, perdu, il court à sa chute : « nous sommes des hommes sauvés parce que nous savons que vivre, c’est se lever, marcher, manger, travailler et dormir et puis recommencer tout simplement [...] nous avons construit notre vie sur l’amour [...] dans tout cela je ne me reconnais pas. ». Il s’est détaché de tout ce qui l’entourait et faisait de sa vie une existence somme toute normale : son ami Hans, son grand amour M. mais aussi ses voisins ou la crémière. La grande importance accordée à la gestuelle de ses mains exprime la rage qu’il a en lui mais aussi la folie et cette immense solitude qui ne peut le conduire qu’à la mort : « tue-toi, abrège-toi, ose le crime fou d’oser te supprimer ».
La voix puissante d’Arthur Nauzyciel résonne sur le plateau sur lequel il s’impose, habite chaque centimètre carré par le texte, les mots incisifs de Rambert. Parfois la violence de son propos dérange au cœur de cette introspection d’un homme qui n’est déjà plus et qui pourtant semble enraciné, retenu par l’ici et le maintenant, dans le sol d’un plateau nu, dépouillé de tout artifice pouvant troubler la profondeur des mots, vierge et disponible pour pouvoir y accueillir la prose complexe mais passionnante que Pascal Rambert a placé dans la bouche de son ami Arthur Nauzyciel pour une hallucinante performance.
Ici, pas de décor ni de costume. Juste le poids de la parole et son sens, le tout livré brut, sans ménagement, avec pour seul écrin le corps de l’acteur. Cette enveloppe corporelle qui ne vacillera pas face à la condition humaine et à sa chute. A peine un léger affaissement d’épaules ou un dos courbé mais l’homme est là, figé dans un corps qui entre en contraste avec l’énergie verbale proliférante. Par la suite, quelques infimes déplacements, très minimalistes, témoins de sa situation immuable, de sa servitude morale. L’immobilisme du corps est impressionnant dans ce seul-en-scène où le monologue révèle à la fois la force et la fragilité de l’Homme. L’interprétation est intense, le débit est rapide. L’homme parle aussi vite qu’il pense. Un flot de paroles s’échappe, comme une urgence de tout déballer.
Seuls quelques moments de silence, tels une accalmie, ponctuent la prestation de cet homme « incarcéré à vie » qui se dévalorise, se compare à un chien.
De mes propres mains réunit toutes les caractéristiques de l’écriture rambertienne, un uppercut verbal dont l’intensité est poussée à son paroxisme. Le texte semble écrit pour Arthur Nauzyciel tant il l’habite, l’incarne, le redonne à entendre avec conviction et sincérité. C’est bouleversant. Le texte est reçu comme une salve de tirs où les balles cribleraient notre esprit. Et puisqu’il « faut souvent plonger pour connaître son identité », nous nous abandonnons complètement. Le génie de Pascal Rambert a encore atteint sa cible et nous attendons avec impatience de découvrir le texte Une vie qu’il a écrit pour les comédiens de la Comédie-Française et Mourir pour l’immense et talentueuse actrice Isabelle Huppert.
Très vite, toutes les conditions sont réunies pour un théâtre de l’intime, de l’introspection. L’homme s’est égaré, perdu, il court à sa chute : « nous sommes des hommes sauvés parce que nous savons que vivre, c’est se lever, marcher, manger, travailler et dormir et puis recommencer tout simplement [...] nous avons construit notre vie sur l’amour [...] dans tout cela je ne me reconnais pas. ». Il s’est détaché de tout ce qui l’entourait et faisait de sa vie une existence somme toute normale : son ami Hans, son grand amour M. mais aussi ses voisins ou la crémière. La grande importance accordée à la gestuelle de ses mains exprime la rage qu’il a en lui mais aussi la folie et cette immense solitude qui ne peut le conduire qu’à la mort : « tue-toi, abrège-toi, ose le crime fou d’oser te supprimer ».
La voix puissante d’Arthur Nauzyciel résonne sur le plateau sur lequel il s’impose, habite chaque centimètre carré par le texte, les mots incisifs de Rambert. Parfois la violence de son propos dérange au cœur de cette introspection d’un homme qui n’est déjà plus et qui pourtant semble enraciné, retenu par l’ici et le maintenant, dans le sol d’un plateau nu, dépouillé de tout artifice pouvant troubler la profondeur des mots, vierge et disponible pour pouvoir y accueillir la prose complexe mais passionnante que Pascal Rambert a placé dans la bouche de son ami Arthur Nauzyciel pour une hallucinante performance.
Ici, pas de décor ni de costume. Juste le poids de la parole et son sens, le tout livré brut, sans ménagement, avec pour seul écrin le corps de l’acteur. Cette enveloppe corporelle qui ne vacillera pas face à la condition humaine et à sa chute. A peine un léger affaissement d’épaules ou un dos courbé mais l’homme est là, figé dans un corps qui entre en contraste avec l’énergie verbale proliférante. Par la suite, quelques infimes déplacements, très minimalistes, témoins de sa situation immuable, de sa servitude morale. L’immobilisme du corps est impressionnant dans ce seul-en-scène où le monologue révèle à la fois la force et la fragilité de l’Homme. L’interprétation est intense, le débit est rapide. L’homme parle aussi vite qu’il pense. Un flot de paroles s’échappe, comme une urgence de tout déballer.
Seuls quelques moments de silence, tels une accalmie, ponctuent la prestation de cet homme « incarcéré à vie » qui se dévalorise, se compare à un chien.
De mes propres mains réunit toutes les caractéristiques de l’écriture rambertienne, un uppercut verbal dont l’intensité est poussée à son paroxisme. Le texte semble écrit pour Arthur Nauzyciel tant il l’habite, l’incarne, le redonne à entendre avec conviction et sincérité. C’est bouleversant. Le texte est reçu comme une salve de tirs où les balles cribleraient notre esprit. Et puisqu’il « faut souvent plonger pour connaître son identité », nous nous abandonnons complètement. Le génie de Pascal Rambert a encore atteint sa cible et nous attendons avec impatience de découvrir le texte Une vie qu’il a écrit pour les comédiens de la Comédie-Française et Mourir pour l’immense et talentueuse actrice Isabelle Huppert.
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