- Théâtre contemporain
- Petit Théâtre des Mathurins
- Paris 8ème
Anna attend l'amour

9/10
- Petit Théâtre des Mathurins
- 36, rue des Mathurins
- 75008 Paris
- Havre-Caumartin (l.3, l.7, l.8, l.9, RER A et E)
Itinéraire
Billets de 19,00 à 40,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
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Anna a tenté par tous les moyens d’extirper son petit-ami Jordan d’une famille pour le moins toxique.
Quand l’opération de sauvetage de la dernière chance échoue lamentablement, Anna perd la trace de Jordan mais tentera de garder son souvenir intact tout au long de sa vie, en aimant, en écrivant, en kidnappant, en apprivoisant (ou inventant ?) son passé et son futur.
Elisa Ollier, comédienne hors-norme interprète le drôle de cauchemar éveillé d’une femme instable qui cherche maladivement l’amour dans toutes les directions. Sauf dans la bonne. Un texte caustique, trash et désopilant de Vincent Fernandel et Elisa Ollier, dans une mise en scène de Samuel Sené.
1 critique
#BalanceTonCor #BalanceTonPort #BalanceTonCorps
Cette comédie noire, très noire, ce seul-en-scène est ma première excellente surprise de la saison.
Peut-on rire du développement des troubles mentaux chez l'enfant ayant grandi dans une cellule familiale toxique ?
Peut-on faire rire avec la vieillesse, l'alcoolisme, le handicap et un crime réprimé à la fois par les codes civil et pénal (je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler la fin de la pièce...)
Oui, mille fois oui, on peut faire rire de tout ceci, à condition d'être vraiment drôle et que cet humour serve un vrai point de vue.
Ici, c'est pleinement le cas.
Vincent Fernandel et Elisa Ollier ont écrit un texte d'une noirceur, d'une causticité et d'une vraie drôlerie complètement assumées. Cet humour parfois tirant sur le trash va permettre de dénoncer non seulement les tics modernes de nos sociétés plus ou moins en déliquescence, mais va permettre également de nous interroger sur l'incommunicabilité des êtres humains.
Des êtres humains qui tentent tant bien que mal de voguer sur les flots souvent déchaînés de leurs petites vies. Chacun faisant ce qu'il peut...
Anna, ado et fille de sous-off dans une caserne du midi de la France, a tenté par tous les moyens (et elle s'est donnée du mal...) de sortir Jordan d'une famille très toxique...
Sans réussite...
Depuis ce temps, tout au long de sa vie, elle va essayer de garder son souvenir, dans toutes ses entreprises, qu'elles soient amoureuses, littéraires, des entreprises plus ou moins légales...
Cette Anna va nous raconter ce « cauchemar éveillé d'une femme instable » qui cherche l'amour par tous les moyens.
Ca ne vous dit rien, vous, une Anna qui cherche un amour perdu durant toute sa vie ?
L'idée de ce seul-en-scène est venue à Elisa Ollier en lisant Anna Karénine, bien évidemment.
Vincent Fernandel et elle ont donc écrit un texte très drôle, avec de vraies formules (comme j'aurais envie de vous révéler ici la différence entre un invité et un otage...), un texte qui fait très souvent mouche.
Nous faisons la connaissance de vrais personnages, au caractère très abouti, des personnages inoubliables, avec notamment un grand-père en fauteuil roulant et sa femme, un éditeur, une mère indigne...
J'ai souvent énormément ri, (Ah ! Les poèmes... Ah ! La chanson « Souffle moi sur les breizh »...) et parfois, j'ai été très ému par cette jeune femme qui se dépêtre comme elle peut.
Elisa Ollier interprète Anna.
J'ai découvert une jeune comédienne vraiment impressionnante !
Quel engagement, quelle énergie !
Quelle vis comica, quelle force comique se dégagent de Melle Ollier. J'ai été subjugué par sa capacité à déclencher les rires au moyen de sa gestuelle et de ses expressions du visage se moquant des tics ce certaines de ses contemporaines.
Elle n'arrête pas un seul instant. Elle est souvent hilarante, tout en laissant au spectateur le sentiment du second, troisième, quatrième degré... Du grand art !
Ca dépote et ça décape !
Samuel Sené a brillamment mis en scène cette histoire-là, en respectant les trois « actes », les trois parties de la pièce.
Il a notamment su s'appuyer sur la progression du texte.
Au tout début, on ne sait vraiment pas où l'on va, et puis Melle Ollier va se déchaîner petit à petit. Oui, j'emploie le verbe « se déchaîner » à dessein. C'est vraiment ça...
Cette mise en scène exploite au mieux les capacités de la comédienne, et l'on sent qu'il lui a beaucoup demandé.
Beaucoup de rythme, de force, de vitalité se dégage de tout ceci.
Les accessoires, que ce soient les éléments amovibles de plexiglas, les ficelles en chanvre tressé plus ou moins grosses (non, je n'écrirai pas le mot...), les multiples téléphones, une barre, un pull jacquard, des chaussettes de tennis dans des escarpins, un ciré jaune, tout ceci renforce le côté « déjanté » de l'œuvre.
Si vous aimez l'humour noir, très noir, le son du cor pas forcément le soir au fond des bois, si les fest-noz ne vous laissent pas indifférent, si la vie en caserne et la vie littéraire vous passionnent, ne manquez pas ce seul-en-scène très réussi.
Elisa Ollier. Retenez bien ce nom.
Nul doute que ce nom-là fera beaucoup parler de lui !
La jeune comédienne est assurément promise à une sacrée carrière !
Cette comédie noire, très noire, ce seul-en-scène est ma première excellente surprise de la saison.
Peut-on rire du développement des troubles mentaux chez l'enfant ayant grandi dans une cellule familiale toxique ?
Peut-on faire rire avec la vieillesse, l'alcoolisme, le handicap et un crime réprimé à la fois par les codes civil et pénal (je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler la fin de la pièce...)
Oui, mille fois oui, on peut faire rire de tout ceci, à condition d'être vraiment drôle et que cet humour serve un vrai point de vue.
Ici, c'est pleinement le cas.
Vincent Fernandel et Elisa Ollier ont écrit un texte d'une noirceur, d'une causticité et d'une vraie drôlerie complètement assumées. Cet humour parfois tirant sur le trash va permettre de dénoncer non seulement les tics modernes de nos sociétés plus ou moins en déliquescence, mais va permettre également de nous interroger sur l'incommunicabilité des êtres humains.
Des êtres humains qui tentent tant bien que mal de voguer sur les flots souvent déchaînés de leurs petites vies. Chacun faisant ce qu'il peut...
Anna, ado et fille de sous-off dans une caserne du midi de la France, a tenté par tous les moyens (et elle s'est donnée du mal...) de sortir Jordan d'une famille très toxique...
Sans réussite...
Depuis ce temps, tout au long de sa vie, elle va essayer de garder son souvenir, dans toutes ses entreprises, qu'elles soient amoureuses, littéraires, des entreprises plus ou moins légales...
Cette Anna va nous raconter ce « cauchemar éveillé d'une femme instable » qui cherche l'amour par tous les moyens.
Ca ne vous dit rien, vous, une Anna qui cherche un amour perdu durant toute sa vie ?
L'idée de ce seul-en-scène est venue à Elisa Ollier en lisant Anna Karénine, bien évidemment.
Vincent Fernandel et elle ont donc écrit un texte très drôle, avec de vraies formules (comme j'aurais envie de vous révéler ici la différence entre un invité et un otage...), un texte qui fait très souvent mouche.
Nous faisons la connaissance de vrais personnages, au caractère très abouti, des personnages inoubliables, avec notamment un grand-père en fauteuil roulant et sa femme, un éditeur, une mère indigne...
J'ai souvent énormément ri, (Ah ! Les poèmes... Ah ! La chanson « Souffle moi sur les breizh »...) et parfois, j'ai été très ému par cette jeune femme qui se dépêtre comme elle peut.
Elisa Ollier interprète Anna.
J'ai découvert une jeune comédienne vraiment impressionnante !
Quel engagement, quelle énergie !
Quelle vis comica, quelle force comique se dégagent de Melle Ollier. J'ai été subjugué par sa capacité à déclencher les rires au moyen de sa gestuelle et de ses expressions du visage se moquant des tics ce certaines de ses contemporaines.
Elle n'arrête pas un seul instant. Elle est souvent hilarante, tout en laissant au spectateur le sentiment du second, troisième, quatrième degré... Du grand art !
Ca dépote et ça décape !
Samuel Sené a brillamment mis en scène cette histoire-là, en respectant les trois « actes », les trois parties de la pièce.
Il a notamment su s'appuyer sur la progression du texte.
Au tout début, on ne sait vraiment pas où l'on va, et puis Melle Ollier va se déchaîner petit à petit. Oui, j'emploie le verbe « se déchaîner » à dessein. C'est vraiment ça...
Cette mise en scène exploite au mieux les capacités de la comédienne, et l'on sent qu'il lui a beaucoup demandé.
Beaucoup de rythme, de force, de vitalité se dégage de tout ceci.
Les accessoires, que ce soient les éléments amovibles de plexiglas, les ficelles en chanvre tressé plus ou moins grosses (non, je n'écrirai pas le mot...), les multiples téléphones, une barre, un pull jacquard, des chaussettes de tennis dans des escarpins, un ciré jaune, tout ceci renforce le côté « déjanté » de l'œuvre.
Si vous aimez l'humour noir, très noir, le son du cor pas forcément le soir au fond des bois, si les fest-noz ne vous laissent pas indifférent, si la vie en caserne et la vie littéraire vous passionnent, ne manquez pas ce seul-en-scène très réussi.
Elisa Ollier. Retenez bien ce nom.
Nul doute que ce nom-là fera beaucoup parler de lui !
La jeune comédienne est assurément promise à une sacrée carrière !
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