Critiques pour l'événement Maligne
6 févr. 2017
8,5/10
107
Seule en scène mais quelle énergie !!!

On passe du rire à l'émotion, elle arrive même à me faire pleurer.
Tout son parcours est touchant et son énergie est impressionnante.
Un très beau moment malgrè un sujet difficile.
26 août 2016
8,5/10
182
Très beau monologue sur cette lutte contre le cancer.

C'est une pièce subtile entre émotion et humour.
Loin d'être déprimante, c'est plutôt une pièce d'amour à la vie.

A voir sans hésiter.
22 août 2016
9/10
138
Nous avions raté Maligne au Théâtre de la Pépinière à Paris mais nous nous sommes vite rattrapés à Avignon, au Théâtre des Béliers. Il aurait sincèrement été dommage et regrettable de passer à côté de ce coup de cœur, un seule-en-scène bouleversant qui parvient même, et surtout, à nous faire rire d’un sujet grave. La maladie ne gagnera pas ce combat engagé à l’intérieur d’une femme pétillante qui met à nu ses émotions dans une histoire désarmante.

Noémie a 27 ans et l’insouciance de sa jeunesse avec encore toute la vie devant elle. Pourtant, un banal examen sème le doute et la terrible nouvelle tombe, comme un couperet : elle a un cancer du sein et n’a pas d’autre choix que d’y faire face. Il va falloir se battre, parfois même avec l’énergie du désespoir quand le moral s’évapore dans les épreuves, et c’est ce combat que nous raconte Noémie Caillault, sans pathos, mais avec une justesse scénique inouïe qui, loin d’inspirer notre compassion ou pire notre pitié, qui force notre admiration face à un courage pudique incroyable qui nous rappelle la fragilité permanente de l’existence humaine.

Sur scène, six sièges. Et puis Noémie. Elle est jeune, elle fait du sport, pas d’excès… Elle ne peut donc rien avoir de grave. Et pourtant… Elle nous exprime sa révolte sans se laisser gagner par la tristesse. En s’appuyant sur des voix off, elle nous plonge dans son intimité depuis les examens de précaution jusqu’à sa victoire sur un avenir qui se construit chaque jour et dans lequel il ne faut pas se projeter trop loin pour ne pas profiter pleinement de l’instant présent. Il y a sa mère qui a « la diplomatie d’un dictateur et la délicatesse d’un ours », le corps médical, les amis… Et au milieu de tout ce monde, il y a Noémie, seule face à sa maladie, son combat intime, celui qu’elle doit mener pour rester vivante. Elle apprend à « faire rien, ce qui est bien différent de ne rien faire » mais ne se laisse pas abattre, découvre et apprivoise le mal qui grandit en elle, cette tempête médicale qu’elle doit affronter avant de revenir calmement au port, sans larguer son humour en haute mer, avec une lucidité touchante doublée d’une brise de légèreté comme lorsqu’elle affirme que « trop de maquillage fait de toi une pute, ou un clown ou une pute qui fait le clown ». Alors, il faut continuer d’être soi-même, d’avancer, de positiver, sans rien oublier.

Les épreuves, les doutes, les victoires, les défaites, les maladresses de l’entourage… rien n’est minimisé et tout est mis en lumière grâce à un texte d’une beauté et d’une force que nous nous devons de saluer. Cependant, nous ne passons pas la représentation à pleurer sur la maladie. Non, au contraire, bien que des moments émouvants s’installent en nous jusqu’à nous arracher quelques larmes, ce sont des paroles ou des gestes drôles qui font s’accroître la tendresse. Pour Noémie qui aime que « tout fonctionne normalement », la tumeur se révèlera être maligne mais elle touche au cœur au fur et à mesure qu’elle grandit en son sein avec une pudeur mise en valeur par des touches d’humour et de légèreté. Nous n’en oublions pas pour autant le sujet grave abordé sur le plateau mais l’hymne à la vie s’impose de lui-même.

C’est son histoire que Noémie Caillault écrit et interprète sur scène. Elle a des choses à partager avec nous et la salle ne s’y trompe pas. Nous sommes suspendus à ses lèvres mais jamais ne ressentons l’envie ou le besoin de nous apitoyer sur son sort. Au contraire, Noémie est une battante et elle veut nous prouver qu’il faut toujours garder l’envie de croquer la vie à pleines dents, même dans les épreuves les plus destructrices. L’humanité de son propos nous émeut. Alors on rit, on pleure mais surtout on en ressort en se sentant plus vivants que jamais ! Maligne s’impose dans le paysage théâtral comme la nécessité d’un témoignage urgent d’espoir qu’il faut absolument découvrir et méditer en s’emparant du message qu’il délivre, tout en faisant un doigt d’honneur à la maladie qui ne gagnera pas.
30 mai 2016
9/10
203
Je suis allée voir Maligne à la Pépinière parce que Noémie Caillault était nominée pour le Molière du Seul(e) en scène.

Mais aussi, je lis rarement les dossiers de presse avant, histoire de ne pas être influencée et ... j'ignorais la dimension autobiographique de la pièce. Ce n'est qu'au moment des saluts que j'ai réalisé l'ampleur de ce que la comédienne a réellement enduré, preuve qu'elle est parvenue à faire ce qu'elle annonce : Ce spectacle n’est pas un "spectacle de cancéreuse". C’est le récit d’une étrange cohabitation : cohabitation de la vie incarnée, exultante, enthousiaste et de la mort qui se tapit. Noémie raconte tout cela, seule en scène, avec ses mots, sa sincérité, sa fragilité. Et ses éclats de rire.

Noémie est Maligne à plus d'un titre. Pétillante d'humour, d'une énergie incroyable, doublée d'une spontanéité insensée et d'une humilité exemplaire. Cette avalanche de compliments n'a rien à voir avec sa maladie mais avec son tempérament et son talent. Quand on a l'occasion de discuter avec elle, ses qualités s'imposent avec évidence. J'ai rencontré une grande comédienne, Molière ou pas.

Le décor est d'une simplicité toute fonctionnelle : des chaises de styles très différents devant un rideau noir, libérant ainsi un espace scénique que Noémie occupe largement. On comprendra que chaque siège est le symbole d'un lieu ou d'un personnage du récit. L'aventure commence en décembre 2011. Elle danse et nous prévient qu'elle aime que tout fonctionne normalement.

Mais la vie en décide autrement et le mot cancer est vite lancé. Une palpation de routine révèle une petite boule qu'une échographie devrait classer sans suite. Elle n'a que 27 ans. A cet âge on n'inflige pas des rayons pour rien, même pour une petite radio. On va quand même en faire une et puis ... tout s'enchaine. La jeune femme ironise, tout en prenant les choses courageusement, devant combattre ne premier lieu la crédulité des copines, persuadées de son hypocondrie. Ce n'est pas non plus auprès de sa mère qu'elle sera chouchoutée. Celle qui a développé une diplomatie de dictateur et qui lui parle avec la délicatesse d'un ours considère la situation avec une mauvaise foi qui ne fut sans doute pas drôle à supporter.

Le public en tout cas est autorisé à rire. La description d'une séance de mammographie (très juste) est hilarante. Noémie a vécu tout ce dont elle parle ... inutile d'inventer quand la réalité est si "surréaliste" et pourtant si vraie. On pourrait penser que le spectacle est plombant. Pas du tout.

La mise en scène est alerte. Une vidéo fait revivre en images le moment où il est préférable de couper se cheveux. Là encore le sourire de Noémie éclate comme à la veille d'une bonne blague. Le foulard glissera. La perruque grattera. Elle se préférera chauve et tant pis si on murmure autour d'elle des phrases "à la con".

Noémie a recours à des images très visuelles pour nous faire comprendre la suite des effets secondaires, qu'elle compare à un enchainement de métamorphoses à la Brachetti, artiste considéré virtuose en la matière. Et pour nous faire "bisquer" des bénéfices secondaires comme les taxis gratuits et le passe-file...

On entend des voix ... Jeanne Arenes, Romane Bohringer, François Morel, Olivier Saladin et Dominique Valladié interprètent médecin, radiologue, ou la mère ... en donnant la réplique à ce qui n'est plus un monologue.

La comédienne pousse l'humour jusqu'à décerner des étoiles aux établissements hospitaliers. Elle pointe que le nom donné à l'Hopital Georges Pompidou (décédé d'une forme de cancer hématologique très rare) n'est peut-être pas très heureux, mais elle lui donne 5* pour les beignets au chocolat de la cafétéria. Elle raconte avec émotion avoir été une des dernières patientes de l'Hotel Dieu.

Son metteur en scène, Morgan Perez, en parle avec justesse : Quand j’ai rencontré Noémie, la femme comme l’actrice, j’ai tout de suite été touché et séduit par son humour, sa dérision, sa pudeur, sa sensibilité face à son histoire qui transpirent dans le texte. J’ai voulu une mise en scène au texte qui s'attache à restituer avec simplicité la chronique de sa maladie, la brutalité de son annonce comme la longueur de son vécu et invitant le spectateur à être traversé par cette jeune femme.

Antoine Coutrot, Emmanuel de Dietrich et Caroline Verdu-Sap, qui codirigent le théâtre depuis huit ans ont un regard particulier sur les conditions de création du spectacle. Ils connaissent bien Noémie ... puisque c'est un membre de l'équipe (son nom est encore dans la fiche technique). Ils ont une façon touchante de présenter cette histoire si particulière :
Au commencement était une jeune tourangelle passionnée de théâtre qui quitta son emploi de chargée de clientèle au Crédit Agricole des Pays de la Loire pour "monter faire du théâtre à Paris" ; en l’occurrence, il s’agira des cours de Jean-Laurent Cochet à la Pépinière. Barmaid au café du coin de la rue pour financer son aventure parisienne, elle y fait preuve derrière son zinc d’une telle faconde et d’une telle passion que lorsqu’un poste se libère à la caisse du théâtre, nous le lui proposons avec un enthousiasme qui n’a d’égal que celui avec lequel elle accepte... Et six mois après, patatras : un cancer du sein... Et comme Noémie est d’un naturel partageur, nous tous à la Pépinière (ouvreurs, techniciens, et bien sûr toutes les équipes artistiques qui se succèdent au fil des ans) suivrons au quotidien, et dans le désordre : les examens médicaux, le sentiment d’injustice, la peur, la colère, l’incrédulité, mais aussi les "bénéfices secondaires" comme elle les appelle, les anecdotes, les détails plus ou moins scabreux, les crises de fou rire... Tant et si bien que nous lui suggérons d’en faire "quelque chose", de mobiliser le formidable appétit de vivre qui est le sien pour partager avec le public cette fichue, satanée et détestable aventure, mais aussi cette authentique expérience de vie qu’est un cancer.

Voilà. Vous savez tout. J'insiste sur la qualité de l'écriture, du jeu et du rire, jamais complaisant, interprété par une comédienne avant tout. Je n'ai qu'un mot à vous dire : allez-y. Et qu'une question à Noémie : à quand le prochain spectacle ?
26 mai 2016
9,5/10
123
L'une des meilleurs pièces/spectacles que j'ai vu !

Le début est un peu difficile, dû à la découverte de la maladie. Mais c'est avec son coeur, son âme, ses tripes que Noémie Caillault nous coupe le souffle. Son sourire, son humeur, son côté positif sont tout simplement rayonnants.

On sort de la pièce avec la tête secouée, le coeur remué et une envie folle de profiter de la vie et d'être reconnaissant.

Je la recommanderais personnellement à tout le monde : peu importe votre âge, votre sexe, votre milieu social, c'est une leçon de vie que Noémie nous livre !
25 avr. 2016
8,5/10
108
Maligne...
Un adjectif qui correspond bien à la mise en scène de ce spectacle mais aussi à la comédienne qui le porte.

C'est l'histoire de Noémie, une histoire vraie, qu'elle a vécu alors qu'elle n'avait que 27 ans...
On rentre très vite dans le vif du sujet, première étape, le diagnostic.
Un cancer, une tumeur maligne de 6cm installée dans son sein gauche.
Ensuite, c'est un vrai parcours du combattant entre les rendez-vous médicaux, les échanges avec les amis, le regard des autres, le regard sur soi-même, la trouille, la joie, le courage, la persévérance.
Un mélange de sentiments bien expliqués et très bien partagés. On vit cette aventure avec Noémie, on est là, attentifs, à l'écoute de ses doutes et de ses certitudes.

La mise en scène est sobre mais efficace, l'écriture est ciselée, le jeu de l'actrice est parfois maladroit mais convient totalement à l’histoire racontée.

Je conseille vivement d'aller voir cette pièce, un seul sur scène qui ne nous laisse pas indemnes.
24 avr. 2016
9/10
72
Personne n'aime parler de la maladie. C'est triste et tellement injuste. On préfère détourner les yeux.

Là, nous n'avons pas le choix. Pendant plus d'une heure, Noémie nous raconte chronologiquement, toutes les étapes qu'elle a traversées. Avec malice, poésie et surtout maitrise, elle cadence son récit dans le temps, l'entrecoupe de différents personnages avec une précision remarquable.

Entre sa mère qui voit à travers la maladie de sa fille sa propre finitude, et tous les gens qu'elle croise, blessants dans leur maladresse, Noémie nous met face à notre propre malaise face à la maladie.

Refusant d'inspirer la pitié, Noémie nous dit qu'elle est malade certes, mais qu'elle vit toujours !
Et elle tente, au quotidien, d'appliquer le conseil de son oncologue, qui sonne comme un mantra que chacun devrait faire sien: restez positive !

D'une douceur et d'une gravité touchante, Noémie nous délivre un témoignage nécessaire et salvateur. Allez-y !
11 avr. 2016
9/10
159
La prestation de Noémie sur scène est tout simplement éblouissante. C'est une vraie leçon de courage qu'elle nous donne et qui force l'admiration.

Ce n'est pas sans appréhension que je suis allé voir ce spectacle avec la peur de revivre tous ces moments douloureux et difficiles vécus avec mes enfants par mon épouse. Presque toutes les étapes vécues dans son combat contre ce "petit cancer du sein" comme le nomme Noémie sont reprises avec humour et émotions.

Je pense que ce spectacle devrait être vu par toutes celles et ceux qui n'ont pas été amenées à côtoyer des personnes atteintes d'un cancer ou d'une autre maladie grave. Cela leur éviteraient de ne pas avoir ce regard, ces paroles malheureuses que décrit non sans humour Noémie. Pour nous les biens portants, c'est aussi nous rappeler la chance que nous avons d'être bien vivant.

Le jeu de l'actrice sur scène appuyé par un éclairage subtile et un texte habillement écrit font oublier la gravité du sujet. Une vraie réussite.
7 avr. 2016
8,5/10
62
Noémie a 27 ans.

Elle rêve d'amour, de voyage, de bons moments avec ses amis. Après une visite chez le gynécologue, elle apprend qu'elle a un cancer. Alors, tout change, elle a peur, elle pleure mais aussi elle développe une furieuse envie de vivre. Avec une énergie incroyable et une poésie touchante, Noémie Caillault nous raconte son histoire.

Quand on a 27 ans, on n'a pas trop envie de se préoccuper du lendemain. On rêve d'amour, d'un demain meilleur que la veille. Alors lorsque la gynécologue de Noémie lui dit d'aller passer des examens complémentaires pour la petite grosseur dans son sein gauche. Elle apprend que la boule fait 6 cm et qu'elle a un cancer. Une information difficile à entendre et à digérer pour agir en conséquence. Après les larmes, la colère et l'incompréhension, elle décide de lutter avec le sourire et la bonne humeur. D'ailleurs, c'est pour cela que tous les soirs Noémie Caillault monte sur scène pour raconter son histoire.

Pourquoi aller voir un spectacle sur le cancer? Et pourquoi pas! Noémie Caillault possède une énergie incroyable. Souriante et dynamique, dans une mise en scène simple avec 6 chaises et au combien efficace, elle nous confie son parcours pour la vie. On ne sait pas de quoi demain sera fait alors pourquoi ne pas en profiter chaque jour. "Maligne" est un cri à la liberté et à la vie. Faire rire le public en parlant des épreuves du quotidien, montrer ces fragilité demande du talent. Plus d'une fois, le rire passe à l'émotion et lorsque le noir se fait, cela m'est bien difficile de retenir une larme. Je voulais crier bravo mais aucun son n'a pu sortir, une boule d'émotion sincère et dense était coincée dans ma gorge.

Il ne faut pas passer à côté de cette pépite de sensibilité. Allez à la rencontre d'une femme pleine d'énergie, d'humour, de gentillesse, d'enthousiasme et vous ressortirez le coeur gros. Elle est passionnément vivante et vous vous sentirez plus vivant encore sur le chemin du retour, peut-être une larme au coin de l'oeil.
20 mars 2016
9/10
90
Maligne est une pièce bourrée d'humour et d'émotions.

Noémie Caillault nous parle de son cancer, de ses doutes et des ses péripéties. Elle arrive avec justesse à nous faire osciller entre petite larmichette et éclats de rire.

Tout est subtil et les moments qui auraient pu être nous mettre mal à l'aise sont en fait les moments que l'on garde le plus en mémoire !

Pièce très juste et fine... À aller voir d'urgence !!
21 févr. 2016
8/10
67
"Personne ne se dit, tient je vais aller voir une pièce de théâtre sur le cancer" et pourtant quel bonheur !

Humour, émotion et intelligence tout est là, dans ce bout de femme à l'énergie incroyable. Des "phrases cons" au "guide Michelin des hôpitaux", Noémie nous embarque dans un monde incroyable qui est celui de nombreux de nos contemporains.

Pour eux, pour la vie, il faut aller voir Noémie dans Maligne !
13 févr. 2016
8/10
77
Une très belle pièce, émouvante et drôle. J'ai été très touchée par le sujet abordé, mais comme on me l'avait annoncé, Noémie Caillault fait preuve de beaucoup d'humour et de "positivisme" ! Ce n'est absolument pas larmoyant, et pourtant c'est extrêmement réaliste.

Un one woman show plein d'émotion et de légèreté.