Critiques pour l'événement Madame Zola
19 nov. 2019
6,5/10
12
Pièce en demi teinte. Pierre Forest et Catherine Arditi sont deux grands comédiens mais le scénario est inégal.

De beaux passages sur la vie de la femme de Zola mais on s’ennuie aussi souvent.

Dommage.
6/10
19
Joli moment sympathique et assez instructif.
La mise en scène est inexistante mais Catherine Arditi est formidable.
4 nov. 2019
7,5/10
17
Derrière la vie d’un grand homme, se cache toujours une femme, c’est cette femme Alexandrine Zola que nous allons découvrir.

En 1908, Alexandrine revient du Panthéon, monument dédié aux grands hommes de la République française. Les cendres de son défunt mari Zola viennent d’y être transférée. Désormais, Zola reposera au côté de Victor Hugo.
Alexandrine émue et chamboulée par cette cérémonie retrace le parcours de sa vie.
Elle s’adresse parfois à l’ombre de Zola, parfois à son confident, son apothicaire Fleury.
Alexandrine nous conte ses souvenirs, ses combats, ses secrets, sa solitude auprès de ce grand homme qu’elle a soutenu et épaulé à travers ses combats politiques malgré le chagrin dû à la vie amoureuse et tumultueuse de Zola.
Alexandrine est née dans les bas quartiers, orpheline dès son plus jeune âge, elle pose pour les impressionnistes, elle rencontre Zola qui sera la passion de sa vie.

Ce fut une femme intelligente, combative, généreuse, passionné, aux idées larges.
Vous connaissez Zola pour son œuvre et son combat politique.
Vous découvrirez une histoire plus intime auprès d’une femme exceptionnelle.

Catherine Arditi nous bouleverse tant par son talent que par la justesse de son jeu, Pierre Forest nous émeut, on ressent une grande complicité entre eux qui nous réjouit et nous captive.
24 oct. 2019
5,5/10
2
J'ai été déçue par le dialogue auquel je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt.
Peut-être étais-je un peu trop fatiguée par ma journée... ?

Ceci n'enlève rien à la qualité des acteurs, du décor et des costumes.
23 oct. 2019
5/10
16
Sur le papier, Madame Zola se présentait comme une pièce que j’aurais dû adorer :

A l’occasion de l’intronisation des cendres de son mari au Panthéon, Alexandrine Zola (Catherine Arditi) est prise de nostalgie et les souvenirs de sa vie avec l’écrivain remontent. Recevant son pharmacien chez elle (Pierre Forrest), Madame Zola se laissera de plus en plus aller aux confidences face à un homme qui devient peu à peu son ami. Alexandrine campe la figure d’un tempérament autoritaire face au plus affable et généreux des hommes. Autour de cette tension du souvenir s’ajoutera la peine de cœur du pharmacien.

Que dire ?

Pierre Forest : cette bonhomie, cette voix caverneuse qui le distingue du commun et Catherine Arditi tout en finesse et en puissance sont ici deux acteurs capables du meilleur mais happés par un texte qui les desserts.

Car « Madame Zola » n’est pas sans rappeler d’autres scénarios : Modi, Rouge, Signé Dumas ou encore Alma Mahler qui proposait déjà de s’intéresser à l’épouse plutôt qu’à l’homme. Les pièces sur les peintres et les auteurs sont légions. Malheureusement la pièce d’Annick Le Goff ne fait pas le poids : ce mélange d’intrigues entre drame personnel et débuts vacillants de la psychanalyse ne fonctionne pas.

Certes, la relation qui s’installe entre les deux protagonistes est noble, certes les costumes et le décor figurant un intérieur bourgeois du début 20ème sont beaux, évocateurs. Certes l’intrigue est légère pour parler des combats de Zola et de sa femme, les rappels historiques ne sont pas inutiles, l’humour efficace bien que parfois un peu convenu.

Mais quelque chose ne prend pas. Il y a comme un manque de « sincérité » dans cette histoire trop racontée et trop “construite” pour laisser libre au cours au talent des comédiens. Qui sait, peut-être y ont-ils trouvé eux-même un certain confort… ?

La pièce n’est pas mauvaise en soi mais trop gentille et je ressors dubitative face à ces deux immenses acteurs en sous-emploi sur un gros air de déjà vu… Une déception !
16 oct. 2019
7/10
1
Intéressant de faire connaissance avec madame Zola et d’approcher par son intermédiaire Emile et son époque.
2 personnages, 2 tempéraments, sur scène : madame Zola et son apothicaire « psychanalyste », pleins de présence, d’humour et de sincérité, ils dévoilent leur intimité.

La mise en scène faite de visites/consultation est une excellente idée pour découvrir cette femme attachante mais cela reste très statique, redondant, cela manque de renouvellement, de créativité pour maintenir une bonne attention au texte soigné.
6 oct. 2019
7,5/10
4
C’est Annick Le Goff qui a eu l’idée d’écrire cette histoire basée sur la biographie d’Evelyne Bloch-Dano sur Alexandrine Zola, l’épouse dans l’ombre du géant Emile Zola totalement méconnue et qui l’a proposé à la merveilleuse Catherine Arditi pour qu’elle campe cette Madame Zola qui était une femme d’exception. Elle a eu une vie digne d’une héroïne d’un des nombreux romans de son époux : orpheline à 7 ans, elle sait à peine lire et devient blanchisseuse à 14 ans mais elle va se hisser dans la société pour devenir l’épouse d’un des écrivains les plus célèbres et devenir une femme embourgeoisée. Avec une vie riche en rebondissements, elle répond aux coups du sort avec une passion et un anticonformisme rare à cette époque.

Ainsi nous sommes en 1908 et les cendres d’Emile Zola ont été transférées au Panthéon ce jour, Alexandrine est chamboulée, c’est comme enterrer son mari une seconde fois, des souvenirs pénibles ressurgissent et c’est Fleury son pharmacien qui va recueillir ses propos sur ses secrets de famille. Autant Madame Zola et sa vie sont bien réelles, autant le personnage de Fleury (l’excellent Pierre Forest) est totalement inventé par l’autrice pour créer un dialogue plein de vie et d’échanges piquants. Leurs échanges ressemblent un peu à des séances de psychanalyse (science balbutiante à cette époque). Une relation particulière basée sur la confiance prend naissance au cours de ces échanges qui révèleront aussi la nature de Fleury.

La complexité de la personnalité de l‘héroïne est mise en valeur grâce à la mise en scène intelligente d’Anouche Setbon et aux lumières de Laurent Béal. Alexandrine oscille entre enthousiasme et dépression, elle invective à travers des soliloques autoritaires son défunt mari puis sombre dans une tristesse incommensurable. Une interprétation magistrale de la part des deux comédiens contribue à nous captiver au sujet de cette femme.

C’est vraiment une découverte de la vie d’Alexandrine Zola qui est proposée et qui mérite d’être approfondie car le personnage est complexe et passionnant.