Critiques pour l'événement Hotel des Deux Mondes
Une réflexion sur la condition humaine, les "rôles" que l'on tient de notre vivant, l'amour, le bonheur et le sens que l'on a attribué à notre vie lors du passage dans l'au-delà.
Comme toujours, avec EM Smith, le texte est excellent, subtil, raffiné, sensible avec une note d'humour, la mise en scène est bonne et la pièce est bien jouée. Cependant le décor est un peu désuet.
Effectivement, les anges n'apportent que de la fraîcheur au tableau, rien de plus.
Un thème intéressant, il m'a toujours passionné, mais la pièce comporte toutefois quelques petites longueurs.
Elle vaut, cependant le déplacement.
Dans le même théâtre se joue "Le Chien" d'Eric Emmanuel Smith, à ne pas louper ou acheter le livre, car c'est un petit bijou. C'est la plus jolie pièce et la plus émouvante que j'ai vu de la saison.
Comme toujours, avec EM Smith, le texte est excellent, subtil, raffiné, sensible avec une note d'humour, la mise en scène est bonne et la pièce est bien jouée. Cependant le décor est un peu désuet.
Effectivement, les anges n'apportent que de la fraîcheur au tableau, rien de plus.
Un thème intéressant, il m'a toujours passionné, mais la pièce comporte toutefois quelques petites longueurs.
Elle vaut, cependant le déplacement.
Dans le même théâtre se joue "Le Chien" d'Eric Emmanuel Smith, à ne pas louper ou acheter le livre, car c'est un petit bijou. C'est la plus jolie pièce et la plus émouvante que j'ai vu de la saison.
La reprise d'une des grandes pièces d'EM Schmitt, rien que ça ! La distribution est d'un très bon niveau, et si Davy Sardou manque légèrement de charisme et les deux anges plantes vertes sont peu utiles, les autres acteurs offrent vraiment de mémorables interprétations de personnages qui, avec moins de distance et de perspicacité, auraient facilement pu tomber dans la caricature.
Le texte est globalement très bon, avec de nombreuses répliques très drôles, pertinentes, bien pensées, le tout rendant le propos bien construit et cohérent. Mais j'ai trouvé la fin un peu maladroite, dans sa conception, les choix narratifs et les dialogues. Quelques petits passages pourraient aussi être facilement coupés, et l'intrigue amoureuse amplement réduite (1h50 tout de même !!). Les acteurs sont très bien dirigés, mais je n'ai vraiment pas aimé le décor, pauvre, fade, se perdant en quelques élements sur l'immense scène du Rive-Gauche.
Une belle pièce pour une belle soirée de théâtre !
Le texte est globalement très bon, avec de nombreuses répliques très drôles, pertinentes, bien pensées, le tout rendant le propos bien construit et cohérent. Mais j'ai trouvé la fin un peu maladroite, dans sa conception, les choix narratifs et les dialogues. Quelques petits passages pourraient aussi être facilement coupés, et l'intrigue amoureuse amplement réduite (1h50 tout de même !!). Les acteurs sont très bien dirigés, mais je n'ai vraiment pas aimé le décor, pauvre, fade, se perdant en quelques élements sur l'immense scène du Rive-Gauche.
Une belle pièce pour une belle soirée de théâtre !
L’hôtel des deux mondes est un endroit où se croisent des personnes entre la vie et la mort.
Je ne connaissais pas le livre d’Eric Emmanuel Schmidt, c’est donc sans à priori que je suis allée voir la pièce.
Un décor un peu spartiate avec un ascenseur particulièrement bruyant en élément central de décoration mais qui sert aussi de porte d’entrée/sortie des personnages égarés dans cet hôtel, j’ai bien aimé même si je comprends que ce décor ne plait pas à tout le monde.
Les comédiens étaient tous bien mais j’ai une préférence pour le mage (le drolatique Jean Paul Farre)
L’histoire : c’est une sorte de quête métaphysique sur le temps qui passe, la vie dont il faut profiter avant la mort avec des passages drôles mais aussi émouvants. En tout cas, en tant que spectateur, on ne voit pas vraiment le temps qui passe même si j’ai deviné la fin bien avant que le couple ne se forme, ça reste plaisant à suivre.
Au final, voilà une pièce plutôt plaisante même si certains personnage m’ont semblés superflus : le président, Marie. On aurait pu se concentrer sur les personnages principaux.
Je ne connaissais pas le livre d’Eric Emmanuel Schmidt, c’est donc sans à priori que je suis allée voir la pièce.
Un décor un peu spartiate avec un ascenseur particulièrement bruyant en élément central de décoration mais qui sert aussi de porte d’entrée/sortie des personnages égarés dans cet hôtel, j’ai bien aimé même si je comprends que ce décor ne plait pas à tout le monde.
Les comédiens étaient tous bien mais j’ai une préférence pour le mage (le drolatique Jean Paul Farre)
L’histoire : c’est une sorte de quête métaphysique sur le temps qui passe, la vie dont il faut profiter avant la mort avec des passages drôles mais aussi émouvants. En tout cas, en tant que spectateur, on ne voit pas vraiment le temps qui passe même si j’ai deviné la fin bien avant que le couple ne se forme, ça reste plaisant à suivre.
Au final, voilà une pièce plutôt plaisante même si certains personnage m’ont semblés superflus : le président, Marie. On aurait pu se concentrer sur les personnages principaux.
Si j'osais je comparerais Eric Emmanuel Schmitt à Claude Lelouch. Deux artistes prolixes capables du meilleur, comme du moins bon et tous deux fascinés par l'au-delà.
Après quelques déceptions j'hésite à lire ou aller voir une pièce signée de cet auteur et cet Hôtel des deux mondes me prouve que j'ai raison de persister. La pièce a de l'intérêt, est mise en scène intelligemment (le talent d'Anne Bourgeois a encore une fois fait mouche) et les comédiens sont tous excellents.
J'aurais quelques réserves sur le décor qui ne séduira pas les phobiques des ascenseurs (j'en connais beaucoup) mais il fonctionne plutôt bien pour instaurer une ambiance étrange convenant au lieu.
Un brutal éclair évoque quelque chose qui relèverait d'un voyage galactique. Julien Portal (Davy Sardou) sort de l'ascenseur, arrivant d'un sous-sol. Notre œil est intrigué par les lettres V et A dont la signification nous échappe encore. Il aimerait savoir où il se trouve et ce qu'il est venu faire là mais personne ne lui répondra. Une clé lui sera tendue silencieusement par un des deux personnages muets (Günther Vanserveren et Roxane Le Texier) qui sont probablement des anges. Leur rôle n'est pas facile, puisque sans paroles et pourtant leur présence est bien réelle.
Est-il un client ordinaire ? Sans doute non, et pas davantage que les autres dont on ne sait pas comment il sont arrivés là ni s'ils en repartiront. Ses voisins d'infortune sont des caractériels. En particulier le président Delbec (Jean-Jacques Moreau), et Marie (Michèle Garcia) dont les répliques sont savoureuses. Julien parvient malgré tout à apprendre qu'il n'est ni dans un hôpital, ni aux urgences. Il a beau se sentir "un mort en bonne santé" le doute arrive : aurait-il eu malgré tout un accident, une crise cardiaque, serait-il dans le coma ?
Les dialogues écrits par Eric Emmanuel Schmitt alternent entre points de vue philosophiques et paroles poétiques sans tomber sans deux écueils, la pure comédie, ou la sévère leçon de morale. On suit le parcours de chaque protagoniste qui, comme dans la "vraie" vie, ne sont pas tous disposé à changer.
Dire que la pièce est menée avec suspense serait exagéré mais on passe un bon moment de théâtre et on en sort en se disant qu'il ne faudrait pas oublier quelques aphorismes. Un grand bonheur n'est composé que de toutes petites choses qu'on ne songe pas assez à goûter.
Le mage Radjapour est judicieusement là pour nous le rappeler, témoignant qu'il se délecte de chaque moment (supplémentaire) comme d'un bonbon en le décortiquant avant de le savourer. Jean-Paul Farré est bien entendu parfait dans ce rôle (comme il l'est quelques heures plus tôt dans celui de Voltaire au tout voisin Théâtre de Poche).
Laura (Noémie Elbaz) est en attente d'une greffe mais elle se sent salie par la pitié. La situation est difficile à supporter puisqu'il faut que quelqu'un meurt pour qu'elle puisse continuer à vivre. Cette situation donne un prix particulier à ce que peuvent être des derniers instants.
On s'interroge alors nous aussi sur ce qui nous empêche d'apprécier la valeur de la vie quand "tout va bien" en suivant le questionnement du docteur S (Odile Cohen). On retrouve un thème de prédilection de l'auteur, spécialiste des religions. Si la vie est un don, à qui le doit-on ? A Dieu ou à la vie elle-même ?
Mourir c'est accepter l'inéluctable. Mais l'homme est un incorrigible optimiste qui veut croire que les miracles existent. Je ne peux pas vous dire la fin mais sachez qu'un des personnages réussira à insérer dans le dispositif le grain de sable humain qui permettra d'en finir avec le hasard.
Émotion et rire se bousculent jusqu'au dénouement final.
Après quelques déceptions j'hésite à lire ou aller voir une pièce signée de cet auteur et cet Hôtel des deux mondes me prouve que j'ai raison de persister. La pièce a de l'intérêt, est mise en scène intelligemment (le talent d'Anne Bourgeois a encore une fois fait mouche) et les comédiens sont tous excellents.
J'aurais quelques réserves sur le décor qui ne séduira pas les phobiques des ascenseurs (j'en connais beaucoup) mais il fonctionne plutôt bien pour instaurer une ambiance étrange convenant au lieu.
Un brutal éclair évoque quelque chose qui relèverait d'un voyage galactique. Julien Portal (Davy Sardou) sort de l'ascenseur, arrivant d'un sous-sol. Notre œil est intrigué par les lettres V et A dont la signification nous échappe encore. Il aimerait savoir où il se trouve et ce qu'il est venu faire là mais personne ne lui répondra. Une clé lui sera tendue silencieusement par un des deux personnages muets (Günther Vanserveren et Roxane Le Texier) qui sont probablement des anges. Leur rôle n'est pas facile, puisque sans paroles et pourtant leur présence est bien réelle.
Est-il un client ordinaire ? Sans doute non, et pas davantage que les autres dont on ne sait pas comment il sont arrivés là ni s'ils en repartiront. Ses voisins d'infortune sont des caractériels. En particulier le président Delbec (Jean-Jacques Moreau), et Marie (Michèle Garcia) dont les répliques sont savoureuses. Julien parvient malgré tout à apprendre qu'il n'est ni dans un hôpital, ni aux urgences. Il a beau se sentir "un mort en bonne santé" le doute arrive : aurait-il eu malgré tout un accident, une crise cardiaque, serait-il dans le coma ?
Les dialogues écrits par Eric Emmanuel Schmitt alternent entre points de vue philosophiques et paroles poétiques sans tomber sans deux écueils, la pure comédie, ou la sévère leçon de morale. On suit le parcours de chaque protagoniste qui, comme dans la "vraie" vie, ne sont pas tous disposé à changer.
Dire que la pièce est menée avec suspense serait exagéré mais on passe un bon moment de théâtre et on en sort en se disant qu'il ne faudrait pas oublier quelques aphorismes. Un grand bonheur n'est composé que de toutes petites choses qu'on ne songe pas assez à goûter.
Le mage Radjapour est judicieusement là pour nous le rappeler, témoignant qu'il se délecte de chaque moment (supplémentaire) comme d'un bonbon en le décortiquant avant de le savourer. Jean-Paul Farré est bien entendu parfait dans ce rôle (comme il l'est quelques heures plus tôt dans celui de Voltaire au tout voisin Théâtre de Poche).
Laura (Noémie Elbaz) est en attente d'une greffe mais elle se sent salie par la pitié. La situation est difficile à supporter puisqu'il faut que quelqu'un meurt pour qu'elle puisse continuer à vivre. Cette situation donne un prix particulier à ce que peuvent être des derniers instants.
On s'interroge alors nous aussi sur ce qui nous empêche d'apprécier la valeur de la vie quand "tout va bien" en suivant le questionnement du docteur S (Odile Cohen). On retrouve un thème de prédilection de l'auteur, spécialiste des religions. Si la vie est un don, à qui le doit-on ? A Dieu ou à la vie elle-même ?
Mourir c'est accepter l'inéluctable. Mais l'homme est un incorrigible optimiste qui veut croire que les miracles existent. Je ne peux pas vous dire la fin mais sachez qu'un des personnages réussira à insérer dans le dispositif le grain de sable humain qui permettra d'en finir avec le hasard.
Émotion et rire se bousculent jusqu'au dénouement final.
« L’Hôtel des deux mondes » est une satire sociale divertissante et intelligente, qui nous pose la question du temps qui passe, de la mort qui s’impose et viendra un jour prochain.
De l’importance de vivre et d’aimer tant qu’il en est encore temps. Un moment de théâtre divertissant et précieux, un texte généreux et ciselé, qui donne une vive envie de transposer nos plus beaux rêves dans le film de nos vies…Tic, tac... Un décor qui prend un peu trop de place dans l'imaginaire du spectateur.
De l’importance de vivre et d’aimer tant qu’il en est encore temps. Un moment de théâtre divertissant et précieux, un texte généreux et ciselé, qui donne une vive envie de transposer nos plus beaux rêves dans le film de nos vies…Tic, tac... Un décor qui prend un peu trop de place dans l'imaginaire du spectateur.
Lorsque Julien Portal (Davy SARDOU) sort de l'ascenseur, comme tous les clients de cet hôtel étrange il ne sait pas comment il est arrivé dans ce lieu ni combien de temps il y restera. Et il n'est pas au bout de ses surprises. Guidé par le docteur S (Odile COHEN) il va croiser 4 personnages au destin suspendu. Le mage Radjapour, Marie, le Président Delbec et Laura le confrontent à ce qu'il a oublié : la vie. De ce séjour entre rêve et réalité, entre doutes et certitudes, trouvera-t-il un sens à ce mystère ?
J'ai eu la chance de découvrir ce texte lors de sa création en 1999. Depuis, comme pour beaucoup de spectateurs, il ne m'a pas quittée et je le relis souvent, au point de figurer parmi mes meilleurs souvenirs de théâtre pour l'intense émotion ressentie alors. C'est donc avec une certaine appréhension que j'abordais cette reprise.
18 ans plus tard le texte n'a pas pris une ride. Cet hôtel suspendu entre deux mondes nous interroge sur notre façon d'appréhender la vie et la mort. Ce temps suspendu pour Julien, Marie, le Mage, le Président ou Laura est une parenthèse, un moment de grâce, une chance qui est donnée à chacun de se repenser, de repenser sa vie, ses actes, ses certitudes. Sauront-ils en tirer profit ? Auront-ils la possibilité de récolter les fruits de leurs réflexions ? Et nous ?
Davy SARDOU se glisse avec bonheur dans la peau de Julien Portal. Le quadra sûr de lui mais désabusé, qui brûle la vie par les deux bouts, reprend espoir grâce à Laura, dynamique Noémie ELBAZ. Elle, boulimique de la vie, et un tourbillon de fraîcheur et d'optimisme. Michèle GARCIA est une Marie réservée qui sait s'affirmer. Hésitante parfois elle est touchante d'humanité et de sagesse. Jean-Jacques MOREAU est un Président Delbec puant de suffisance, inflexible membre d'une élite économique et politique que rien n'ébranle, sur qui tout glisse et convaincu d'être le seul à détenir la vérité, le seul auquel tous les écarts sont dus et qui ne comprend pas l'attitude du Docteur S à son égard. Jean-Paul FARRE a la délicieuse malice du Mage Radjapour. Débonnaire et calme il a fait la part des choses.
Ce petit monde est encadré par 3 figures aussi virginales que mystérieuses. Il y a Gabriel, ou Emmanuel, ou Michel (Günther VANSEVEREN), chacun lui donnant le nom qu'il veut, et l'ange sans nom (Roxanne LE TEXIER). Muets, féminin et masculin, ils ont le regard et le sourire énigmatiques mais inspirent confiance et sont empreints de malice et de compassion. Ils sont les assistants dévoués du Docteur S, magnifique Odile COHEN, porte-parole des deux mondes et responsable de la stricte application des règles...pour mieux parfois s'en affranchir.
Le décor de Stéphanie JARRE rend imposant et un peu écrasant ce mur qui encadre l'ascenseur symbolique. Les variations de lumière sont parfois trop appuyées dans les intentions, voulant dicter les émotions au spectateur. Mais un soin particulier a été apporté à la bande-son qui joue habilement du mystère ou de la réalité.
Une reprise réussie pour cet HOTEL DES DEUX MONDES. Grâce à une mise en scène soignée et à des comédiens sensibles Eric-Emmanuel SCHMITT nous ramène à l'essentiel : la vie.
J'ai eu la chance de découvrir ce texte lors de sa création en 1999. Depuis, comme pour beaucoup de spectateurs, il ne m'a pas quittée et je le relis souvent, au point de figurer parmi mes meilleurs souvenirs de théâtre pour l'intense émotion ressentie alors. C'est donc avec une certaine appréhension que j'abordais cette reprise.
18 ans plus tard le texte n'a pas pris une ride. Cet hôtel suspendu entre deux mondes nous interroge sur notre façon d'appréhender la vie et la mort. Ce temps suspendu pour Julien, Marie, le Mage, le Président ou Laura est une parenthèse, un moment de grâce, une chance qui est donnée à chacun de se repenser, de repenser sa vie, ses actes, ses certitudes. Sauront-ils en tirer profit ? Auront-ils la possibilité de récolter les fruits de leurs réflexions ? Et nous ?
Davy SARDOU se glisse avec bonheur dans la peau de Julien Portal. Le quadra sûr de lui mais désabusé, qui brûle la vie par les deux bouts, reprend espoir grâce à Laura, dynamique Noémie ELBAZ. Elle, boulimique de la vie, et un tourbillon de fraîcheur et d'optimisme. Michèle GARCIA est une Marie réservée qui sait s'affirmer. Hésitante parfois elle est touchante d'humanité et de sagesse. Jean-Jacques MOREAU est un Président Delbec puant de suffisance, inflexible membre d'une élite économique et politique que rien n'ébranle, sur qui tout glisse et convaincu d'être le seul à détenir la vérité, le seul auquel tous les écarts sont dus et qui ne comprend pas l'attitude du Docteur S à son égard. Jean-Paul FARRE a la délicieuse malice du Mage Radjapour. Débonnaire et calme il a fait la part des choses.
Ce petit monde est encadré par 3 figures aussi virginales que mystérieuses. Il y a Gabriel, ou Emmanuel, ou Michel (Günther VANSEVEREN), chacun lui donnant le nom qu'il veut, et l'ange sans nom (Roxanne LE TEXIER). Muets, féminin et masculin, ils ont le regard et le sourire énigmatiques mais inspirent confiance et sont empreints de malice et de compassion. Ils sont les assistants dévoués du Docteur S, magnifique Odile COHEN, porte-parole des deux mondes et responsable de la stricte application des règles...pour mieux parfois s'en affranchir.
Le décor de Stéphanie JARRE rend imposant et un peu écrasant ce mur qui encadre l'ascenseur symbolique. Les variations de lumière sont parfois trop appuyées dans les intentions, voulant dicter les émotions au spectateur. Mais un soin particulier a été apporté à la bande-son qui joue habilement du mystère ou de la réalité.
Une reprise réussie pour cet HOTEL DES DEUX MONDES. Grâce à une mise en scène soignée et à des comédiens sensibles Eric-Emmanuel SCHMITT nous ramène à l'essentiel : la vie.
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