Critiques pour l'événement Edmond
S C
1 août 2021
5/10
33
Une très bonne idée de départ mais le texte n'est pas à la hauteur - sauf, bien sûr, lorsque c'est celui d'Edmond Rostand, très largement récupéré dans la pièce. Le succès d'Edmond repose essentiellement sur les merveilleuses tirades de Cyrano...
4 janv. 2019
7/10
64
Cette pièce m'avait été tellement recommandée qu'il est arrivé ce qu'il arrive dans ce cas. On est toujours un peu déçu.
Elle reste bien entendu un très bon moment. J'ai aimé le rythme endiablé même si parfois cela donne un peu le tournis. J'ai apprécié les acteurs même certains sont parfois dans la caricature.

J'y suis allé en famille. Je n'avais pas fait attention au fait que mes enfants n'avaient jamais vu Cyrano. Il aurait été intéressant que j'y pense avant pour qu'Edmond puisse un peu plus leur parler. Mais c'est un bon spectacle pour les familles sous réserve de ce petit pré requis.
25 juin 2018
7,5/10
236
« Edmond » fait partie de ces spectacles qui sont adaptés à tous les publics, qu’ils aient ou non l’habitude d’aller au théâtre et quel que soit son âge. Les salles se remplissent partout en France et même à Paris où c’est presque salle comble chaque soir. Peu de spectacles peuvent se targuer de toucher autant de monde et sans s’essouffler.

Même si les Molières sont assez monomaniaques comme nous avons encore pu le constater cette année. Ce spectacle a tout même reçu 5 Molières : meilleur spectacle Théâtre Privé, meilleur auteur francophone vivant et meilleur metteur en scène Théâtre Privé pour Alexis Michalik, meilleur comédien dans un second rôle pour Pierre Forest et révélation masculine pour l’humoriste Guillaume Sentou. Et le tout avec l’histoire d’Edmond Rostand, auteur dramatique, père de deux enfants qui doit écrire une pièce et qui est en panne d’idée. Il propose au grand Constant Coquelin de lui écrire une comédie. Mais comment faire ? Le quotidien va alors lui inspirer une histoire fabuleuse faisant fi de caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de cœur de son meilleur ami… Et ainsi le personnage de Cyrano prend vie. Le résultat est incroyable et époustouflant. Les comédiens : Benjamin Wangermee, Benoît Cauden, Christophe Canard, Clément Naslin, Éric Mariotto, Éric Pucheu, Fabienne Galula, Fannie Outeiro, Jacques Bourgaux, Jean-Michel Martial, Augustin Ruhabura, Raphaële Volkoff et Valérie Baurens communiquent leur enthousiasme et prouvent l’étendue de leur talent au service d’un texte hors du commun.

Même si la scène de fin se conclut avec la représentation du 28 décembre 1897 au Théâtre de la Porte Saint Martin les 40 rappels n’étaient pas là mais le plaisir et la satisfaction du public se sont fait entendre.
26 juin 2017
7/10
364
La seule pièce de Michalik que je n'avais pas encore vu et c'est une presque légère déception par rapport aux autres pièces qui m'ont toutes fait une forte impression. Là on enchaine les scènes sans se concentrer sur les personnages, c'est un peu frustrant.

Bien sur, l'histoire est superbe : voir comment Rostand qui était raillé par Feydeau et Labiche, pour ses oeuvres passées de mode, a pu créer le Cyrano que l'on connait tous. Les comédiens sont très bons, voir excellents concernant Sentou dans le rôle d'Edmond Rostand. Mais je n'y ai pas retrouvé tout le 'tissage'qui fait la marque de fabrique d'Alexis Michalik. La mise en scène dynamique est elle, bien présente et est très agréable, les enchainements sont fluides et on suit la création de Cyrano avec intérêt.

Cependant quelques éléments viennent ternir un peu la fête : les personnages secondaires sont plutôt lourds ou peu convaincants et Sarah Bernhardt manque de finesse. Il y a aussi les extraits choisis de Cyrano, qui ne sont pas vraiment tous pertinents pour comprendre la genèse du texte.

Ensuite, l'absence de climatisation du théâtre est un gros point noir car je ne souhaitais pas l'option sauna offerte gracieusement ce soir là (note pour plus tard : le théâtre devrait subir des travaux cet été pour être climatisé à la rentrée) .
10 avr. 2017
4,5/10
283
Après Le Porteur d'Histoire et le Cercle des Illusionnistes, l'auteur m'a un peu déçu.

La vie d'Edmond Rostand n'est pas particulièrement intéressante, les plus beaux passages de la pièce sont lorsque les personnages réticents / mettent en oeuvre Cyrano de Bergerac.

Si je n'ai pas trouvé la pièce intéressante, les comédiens jouent bien, et les décors nous plongent dans la France du XIXe.
4 mars 2017
7/10
299
Il ne faut pas bouder son plaisir, on passe un excellent moment.

Après, c'est vrai, contrairement à d'autres pièces qui font réfléchir (je pense à Darius aux Mathurins) on n'y pense plus après. C'est un bon moment et cela s'arrête un peu là. Les comédiens sont excellent, l'idée et la mise en scène également. Alexis Michalak est un magnifique conteur, c'est ce qu'il sait faire de mieux !

Vivement Intra-Muros qui commence bientôt au Théâtre 13. On y retrouvera Bernard Blancan (parmi d'autres) un comédien trop rare au théâtre à mon goût. Au chose, pour terminer, je trouve agréable de voir des pièces, comme Edmond, dont on ne connait pas les acteurs. L'impression que quelque chose change et qu'il y a de la place pour d'autres comédiens et comédiennes que les stars du moment.
28 déc. 2016
5/10
397
Par rapport à la pièce Cyrano de Bergerac, c'est un complément mais c'est beaucoup moins bien.

Tout y est au delà de toute critique, mais on regarde le temps passer. Ça fait rudement bien de dire que l'on a aimé que c'est une pièce sur une pièce, avec connotation historique, et que ce n'est pas facile à suivre comme une pièce le serait.

Mais voilà : on s'ennuie un peu, car Edmond Rostand, ce n'est QUE Cyrano de Bergerac, d'où le peu d'intérêt pour sa bio... je ne recommanderai pas.
19 déc. 2016
7/10
360
Intéressant, intelligent, ce spectacle ne manque pas d'intérêt.
Le contexte y est annoncé, temporel et sociétal.
Il n'y a pas de temps mort, le plateau est toujours en mouvement. Les décors sont impressionnants, comme toujours au Palais Royal.
J'ai pour ma part appréciée l'extravagance de Sarah Bernhardt et des deux Corses.

Je n'ai pas été subjuguée, mais j'ai passé un bon moment tout au plus !
28 oct. 2016
7,5/10
361
Je pensais être une grande fan de Michalik mais j'ai trouvé plus fan encore dans la salle ce soir-là ! Certains se levaient lors des applaudissements et j'avoue que je n'aurais pas été jusque là.

Edmond est une très bonne pièce. On retrouve le même talent que dans les deux précédentes. Le rythme est soutenu, ça bouge beaucoup dans les changements de costumes et de décors. Ce parti pris donne un côté très cinématographique, accentué encore par la diffusion de petites musiques lors de scènes plus sentimentales ou dramatiques.

Le côté "troupe" donne un caractère très sympathique à ces acteurs, même si, soyons honnêtes, la qualité de jeu n'est pas la même pour tous. Mais cela importe sans doute peu car la cohésion de tous pour tenir tous ces rôles et changer les décors ressemble à un vrai ballet.

L'histoire attire forcément. La conception et la première de "Cyrano de Bergerac", pensez donc ! En achetant ma place, je n'étais pas déçue de me dire que ce formidable auteur et metteur en scène ne pouvait que choisir un sujet aussi merveilleux.

Si je compare à d'autres pièces de la saison, elle est vraiment très bien. Si je compare aux deux pièces précédentes d'A. Michalik, c'est loin d'être ma préférée. Je l'ai trouvé longue. A un moment donné on s'est dit "ah, ils n'en sont qu'à l'acte II de la représentation et il reste 3 actes" (c'était vers la fin quand même mais on commençait à fatiguer). C'est forcément beaucoup plus linéaire que le "Porteur d'histoire" ou "Le cercle des illusionnistes" où l'on naviguait entre plusieurs siècles, plusieurs lieux. Et c'était effectivement, comme d'autres critiques l'ont souligné, beaucoup moins poétique. Les spectateurs applaudissaient aux scènes de Cyrano. Hé oui, bien sur, la pièce est fabuleuse ! mais dans ce cas, c'est Rostand qui est applaudi, pas Michalik...

Bilan : la pièce sort du lot par son originalité, son sujet et le talent d'A. Michalik. Aucun regret d'y être allée. Je reste une grande fan même si je ne participe pas à la standing ovation. J'aimerais juste retrouver l'émerveillement très fort ressenti lors de la représentation du "Porteur d'histoire", ce grand voyage empreint de magie et de poésie.
12 oct. 2016
5,5/10
335
Même si l'on perçoit une certaine jubilation avec ces 12 comédiens sur le plateau, même s'il l'on "ne voit pas le temps passer" la pièce est hélas poétiquement et émotionnellement assez vide.

Le jeu des comédiens est inégal et les "astuces" de mise en scène ainsi que le rythme effréné de la pièce semblent au final plutôt combler un manque de poésie et surtout un manque de texte... Ne venez pas pour entendre du Rostand vous seriez très déçus.

Et puis ces 2 corses, une fois ça va, trente fois non à moins de vouloir rendre un hommage au "grand Cabaret" de P. Sébastien, là d'accord...
3 oct. 2016
5,5/10
318
Plutôt qu' "Edmond", la dernière création d'Alexis Michalik pourrait aurait pu s'intituler "Cyrano de Bergerac pour les nuls". Quelle déception, après le très prometteur "Porteur d'histoire" et le remarquable "Cercle des illusionnistes" !
On comprend que le jeune auteur metteur en scène, nouvelle coqueluche du théâtre privé parisien, ait trouvé dans la figure d'Edmond Rostand une source d'inspiration.

Mais pourquoi ce parti pris d'instiller dans le récit de la vie d'Edmond les scènes les plus connues de son célèbre et brillant Cyrano de Bergerac ? On aurait aimé pénétrer dans l'intime de cet auteur et comprendre par quel miracle un tel coup de génie fut possible. Ni intime ni finesse sur scène, plutôt une intrigue pas toujours bien ficelée, qui tente de se raccrocher de façon parfois très grossière à la dramaturgie du chef d'oeuvre de Rostand.
L'inventivité, l'ingéniosité, l'habileté dont Michalik faisait preuve dans Le Cercle des illusionnistes cèdent ici la place à une certaine facilité. Résultat : une succession de scènes pas toujours réussies, parfois grotesques, comme par exemple les apparitions récurrentes des deux producteurs corses (pourquoi corses ? pourquoi nous infliger une telle caricature ?...).

Seules les célèbres scènes de Cyrano- ce qu'on pourrait appeler "la pièce dans la pièce"- nous touchent et nous émeuvent car le texte est toujours aussi remarquable. Il faut également saluer l'excellente interprétation de Pierre Forest (qui joue Constant Coquelin qui joue Cyrano) dont l'effet immédiat est de nous donner envie de traverser la Cour du Palais-Royal pour réserver nos places pour... le Cyrano de la Comédie-Française !
1 oct. 2016
6/10
337
J'ai été enthousiasmé par les deux précédents opus de Michalik très rythmés, inventifs et pour tout dire magiques.

Ici la mise en scène est très rythmée, le jeu d'Edmond (Sentou) excellent mais la pièce souffre du jeu très poussif des deux corses, ridicules, de rôles féminins sacrifiés, d'une Roxane peu inspirée. Bref, avec Michalik le niveau d'attente est très élevé et la pièce bien que très enlevée ne crée pas l'émotion que j'attendais, le scénario est à mon sens probablement insuffisamment élaboré et le jeu d'acteur très inégal. Un vaudeville enlevé pour un moment agréable qu'on oubliera bien vite, bien loin du chef d'oeuvre d'Edmond !
22 sept. 2016
4,5/10
677
Mais qu'est-il arrivé à Alexis Michalik ? Et quelle est cette mode de pièces construites comme un patchwork de petites scènes, d'une densité hallucinante, censées, mises bout à bout, nous raconter une histoire ?

J'avais déjà détesté ce procédé dans "Un certain Charlie Spencer" sur Chaplin, et voilà que Michalik, que j'adore, s'y met aussi.
C'est pratique, cette méthode, cette densité, ça permet de remplir deux heures avec beaucoup de générosité et d'énergie, avec de l'humour, de l'émotion, tout ce qu'il faut pour plaire a priori.

Mais cette fragmentation me laisse personnellement à distance. Les situations s'enchaînent à une vitesse folle, pas le temps de se fixer plus de cinq minutes, c'est du zapping.
Le procédé est trop facile pour le talent de Michalik, qui sait faire infiniment mieux.
Conséquence: les personnages sont assez peu développés . Que sait-on, au final, de Rostand, de Coquelin, des autres ? Ce sont de joyeux personnages au service d'une joyeuse comédie. Ils sont sympathiques, mais tellement caricaturaux, au service de situations souvent faciles.

Mais ça s'arrête là, malheureusement. Quelle frustration !
Certes, on apprend en se distrayant, c'est déjà bien, mais j'attendais tellement plus. Même le choix des scènes de Cyrano reprises m'a déçu. Il y en avait d'autres sur la genèse desquelles se pencher, celle des "non merci", par exemple. Dommage.
C'est toujours difficile de ne pas aimer une pièce que tout le monde semble aimer. Peut-êtres suis-je passé à côté? Peut-être faut-il la revoir?

C'est un carton, le public s'y rend massivement et c'est bien le principal... En attendant le prochain bijou de Michalik.