Critiques pour l'événement Deux mains la liberté
Le spectacle “Deux mains la liberté” orchestre avec brio au studio Hébertot l’adaptation saisissante d’une histoire vraie et méconnue : un médecin qui se faisait payer par le Reichsführer Heinrich Himmler avec la libération de milliers de personnes destinées aux camps.
Que se serait-il passé si Reichsführer n’avait pas souffert de terribles maux d’estomac ? Cette hypothèse terrible fait froid dans le dos, tout comme ces uniformes nazis impeccables.
Tout commence dès l’installation des spectateurs dans les sièges rouges confortables du théâtre. Des vidéos de trains (vision depuis les rails) et d’autres images d’archives de camps entourés de barbelés sont projetées sur de la musique électronique. Dans cette lutte pour sauver des vies, certains moments sont drôles et emplis d’humanité.
“Deux mains la liberté” se déroule avec justesse comme une pièce aussi captivante que sensible, qui nous interroge fortement sur la nature humaine, dans ce qu’elle a de pire comme de plus beau.
Que se serait-il passé si Reichsführer n’avait pas souffert de terribles maux d’estomac ? Cette hypothèse terrible fait froid dans le dos, tout comme ces uniformes nazis impeccables.
Tout commence dès l’installation des spectateurs dans les sièges rouges confortables du théâtre. Des vidéos de trains (vision depuis les rails) et d’autres images d’archives de camps entourés de barbelés sont projetées sur de la musique électronique. Dans cette lutte pour sauver des vies, certains moments sont drôles et emplis d’humanité.
“Deux mains la liberté” se déroule avec justesse comme une pièce aussi captivante que sensible, qui nous interroge fortement sur la nature humaine, dans ce qu’elle a de pire comme de plus beau.
Ces huis clos successifs mettant en scène Heinrich Himmler, son médecin Félix Kersten et son aide de camp Rudolph Brandt, sont particulièrement réussis.
C'est à Philippe Bozo dans le rôle d'Himmler, que je décernerais volontiers la palme de l'interprétation, alors que j'aurais eu tendance à la trouver peu crédible en sortant du spectacle, tant on peut y être davantage surpris par une quasi bonhommie du personnage (pas trop récalcitrant, voire presque “arrangeant” pour finir) que par la force de conviction de son médecin.
C'est qu'on aurait presque de l'empathie par moments, pour ce grand écart du chef de la SS du IIIème Reich entre la sincérité forcenée de sa volonté d'extermination des “sous-populations” et le prix contradictoire exorbitant qu'il accepte d'en payer en vies sauvées, au docteur qui le soigne de ses maux, aussi douloureux soient-ils. Et puis, ces réparties autoritaires et cet ascendant de Kersten sur son patient (très bien illustrés par le jeu d'Antoine Nouel) sont-ils eux aussi crédibles ?
Eh bien oui semble-t-il, selon mes recherches d'informations après ce spectacle et compte tenu de la personnalité avérée difficile à saisir de Himmler. Convaincu de la nécessaire radicalité de ses pires décisions dans le mal absolu et n'ayant de comptes à rendre qu'à Hitler, l'homme pouvait cependant se révéler faible et faire preuve d'allégeance en des occasions réitérées à certaines formes de personnalité, comme celle de son médecin.
Tout cela est donc parfaitement rendu dans cette pièce sans temps mort, bien interprétée et mise en scène, très intéressante à suivre et parfois teintée d'un humour qu'on n'attend pas, mais jamais mal venu. Joseph Kessel en 1960, dans son livre Les Mains du miracle, avait un peu romancé cette étonnante histoire vraie, toute proche de La Liste de Schindler ... Il semble que la version théâtrale tente de côtoyer davantage encore la réalité et c'est vraiment prenant.
A voir, sans hésitation (d'ailleurs prolongée depuis le 06/11 jusqu'au 11/12/22).
C'est à Philippe Bozo dans le rôle d'Himmler, que je décernerais volontiers la palme de l'interprétation, alors que j'aurais eu tendance à la trouver peu crédible en sortant du spectacle, tant on peut y être davantage surpris par une quasi bonhommie du personnage (pas trop récalcitrant, voire presque “arrangeant” pour finir) que par la force de conviction de son médecin.
C'est qu'on aurait presque de l'empathie par moments, pour ce grand écart du chef de la SS du IIIème Reich entre la sincérité forcenée de sa volonté d'extermination des “sous-populations” et le prix contradictoire exorbitant qu'il accepte d'en payer en vies sauvées, au docteur qui le soigne de ses maux, aussi douloureux soient-ils. Et puis, ces réparties autoritaires et cet ascendant de Kersten sur son patient (très bien illustrés par le jeu d'Antoine Nouel) sont-ils eux aussi crédibles ?
Eh bien oui semble-t-il, selon mes recherches d'informations après ce spectacle et compte tenu de la personnalité avérée difficile à saisir de Himmler. Convaincu de la nécessaire radicalité de ses pires décisions dans le mal absolu et n'ayant de comptes à rendre qu'à Hitler, l'homme pouvait cependant se révéler faible et faire preuve d'allégeance en des occasions réitérées à certaines formes de personnalité, comme celle de son médecin.
Tout cela est donc parfaitement rendu dans cette pièce sans temps mort, bien interprétée et mise en scène, très intéressante à suivre et parfois teintée d'un humour qu'on n'attend pas, mais jamais mal venu. Joseph Kessel en 1960, dans son livre Les Mains du miracle, avait un peu romancé cette étonnante histoire vraie, toute proche de La Liste de Schindler ... Il semble que la version théâtrale tente de côtoyer davantage encore la réalité et c'est vraiment prenant.
A voir, sans hésitation (d'ailleurs prolongée depuis le 06/11 jusqu'au 11/12/22).
Le Docteur Kirsten est appelé par le puissant Himmler, celui-ci souffre de l’estomac. On lui a conseillé ce médecin qui soigne par thérapie manuelle, Kirsten n’est pas membre du parti nazi, mais il a prêté serment de soigner, sans juger, serment d’Hippocrate.
Ses honoraires ? Son patient va être bien étonné de la proposition de Kirsten, celui-ci lui donne des listes de personnes à sauver des camps de la mort. Himmler accepte, il a vraiment besoin de son médecin, il n’a confiance qu’en lui.
Kirsten aidé par le lieutenant Brandt (dévoué à Himmler mais pas vraiment à ses idées !) va sauver ainsi des milliers de personnes. Il parvient même à entretenir des liens amicaux avec son patient, il ne faut pas le brusquer, il a besoin quoiqu’il lui en coûte de gagner sa confiance, il se rend compte qu’il peut tout lui demander, le protéger même.
C’est une histoire peu banale, que je ne connaissais pas.
Antoine Nouel a écrit un texte riche, dense en émotions et en suspense. On pourrait penser à la « liste de Schindler » en voyant cette pièce.
Antoine Nouel est un très émouvant et convaincant docteur Kersten, Franck Lorrain dégage la sympathie, Philippe Bozo est terrible sans caricaturer son personnage, on lui trouve vers la fin un semblant d’humanité…
Ses honoraires ? Son patient va être bien étonné de la proposition de Kirsten, celui-ci lui donne des listes de personnes à sauver des camps de la mort. Himmler accepte, il a vraiment besoin de son médecin, il n’a confiance qu’en lui.
Kirsten aidé par le lieutenant Brandt (dévoué à Himmler mais pas vraiment à ses idées !) va sauver ainsi des milliers de personnes. Il parvient même à entretenir des liens amicaux avec son patient, il ne faut pas le brusquer, il a besoin quoiqu’il lui en coûte de gagner sa confiance, il se rend compte qu’il peut tout lui demander, le protéger même.
C’est une histoire peu banale, que je ne connaissais pas.
Antoine Nouel a écrit un texte riche, dense en émotions et en suspense. On pourrait penser à la « liste de Schindler » en voyant cette pièce.
Antoine Nouel est un très émouvant et convaincant docteur Kersten, Franck Lorrain dégage la sympathie, Philippe Bozo est terrible sans caricaturer son personnage, on lui trouve vers la fin un semblant d’humanité…
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